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Entretien / Abdelhamid Yala, directeur général de Toyota Algérie
«L?association des concessionnaires est indispensable»
Publié dans Info Soir le 12 - 10 - 2005

Toyota est devenue une des marques les plus prisées du marché. En quelques années, elle a réussi à bousculer la hiérarchie pour s?imposer comme un des acteurs majeurs du secteur de l?automobile.
Mr Abdelhamid Yala, son directeur général nous en parle avec franchise et modestie. Dans cet entretien, il évoque l?absence d?une structure qui regrouperait les concessionnaires. Ecoutons-le.
InfoSoir : Que pensez-vous de l'idée lancée récemment par certains observateurs consistant en la révision des critères liés à la distribution automobile ?
ll A mon avis, il est grand temps de discipliner la profession des concessionnaires. Mais discipliner ne veut nullement dire museler. Nous n'avons qu'à nous inspirer de ce qui est mis en ?uvre dans d'autres pays, tout en maintenant et en encourageant l'esprit d'initiative.
En fait, il s'agit de mettre en ?uvre des normes techniques sur la base desquelles est réalisée l'homologation des véhicules importés.
En clair, il faut que tous les concessionnaires obéissent aux mêmes règles qui définissent les caractéristiques d?homologation des véhicules. C?est le seul moyen de discipliner notre profession. A ce titre, j'ajoute que nous souhaitons vivement que cette idée fasse son chemin et que nous soyons, nous, concessionnaires, associés à cette démarche pour apporter notre modeste contribution. Beaucoup de progrès restent à accomplir dans la distribution automobile et je pense que nombreux sont ceux qui souhaitent voir le niveau qualité de nos prestations s?élever, que ce soit par les modèles proposés ou les prestations de services en vente et en après-vente et cela, pour le plus grand bénéfice des clients.
Où en sont les discussions initiées avec quelques-uns de vos homologues pour aboutir à la création d'une association des concessionnaires ?
ll D'une façon générale, je peux dire que pour l'instant, nous manquons de maturité pour constituer cette association. Peut-être que des arrières-pensées subsistent chez certains et empêchent la constitution d'une telle structure, qui permettrait à chacun d'avancer et d'améliorer le niveau son activité. Toujours est-il que cette association est aujourd?hui indispensable.
Même si nous pouvons avoir des avis divergents sur son fonctionnement, nous pourrions, néanmoins, nous mettre d'accord sur un minimum de points qui constitueraient la plate-forme de son lancement.
Cette plate-forme minimale serait enrichie, au fur et à mesure, d?autant plus que nous enregistrons l?arrivée de nouvelles marques, ce qui veut dire qu?avec le temps, on pourra toujours élargir le nombre de participants qui viendront enrichir le débat.
Mais le plus urgent est de la constituer, si nous voulons avoir une structure représentative de la profession vis-à-vis des autorités.
Dernièrement, un de vos homologues a laissé entendre que pour éviter les problèmes de susceptibilité liés au leadership, les concessionnaires pourraient désigner un sage pour lui confier la présidence de l'association et parler en leurs noms. Qu'en pensez-vous ?
ll Pour moi, il ne s'agit pas d'un problème de leadership. Il est évident qu'il y a des intérêts divergents, mais cela ne doit pas occulter les intérêts que nous avons en commun et que nous devons défendre. Alors, identifions ces intérêts communs. Mettons-les en plate-forme commune et créons cette association sur cette base qui nous rassemble. Après, que ce soit un sage ou un des responsables d'une marque qui est choisi, pour représenter la profession, cela n'est pas le plus important. Ce qui compte, c'est de démarrer quelque chose, de créer un cadre réglementaire qui nous permettrait d?exposer nos problèmes communs d?abord pour essayer de leur trouver des solutions ensuite. Avec le temps, les choses s'amélioreront.
Ne pensez-vous pas que vous avez un rôle important à jouer puisque vous êtes, aujourd'hui, un des acteurs majeurs du marché ?
ll Vous savez, on peut être acteur majeur aujourd'hui, et se retrouver, demain, à jouer les seconds rôles. Il n?y a pas de position acquise définitivement. C'est le marché qui décide et c'est aussi notre façon de l'appréhender qui fait notre réussite ou notre échec. Ceci dit, la position qu'occupe une marque sur le marché ne doit pas lui donner plus de prérogatives qu'une autre dans l'association, car il s'agit de défendre un métier et non une marque. Tous les concessionnaires doivent avoir les mêmes droits et les mêmes devoirs au sein de cette structure. Cela est fondamental, à mon sens.
Passons, si vous le voulez bien, à «la chute» du marché. Comment l?expliquez-vous ?
ll A mon avis, il y a plusieurs facteurs qui ont contribué à ce ralentissement du marché. Le plus important, à mes yeux, est le retrait de la Cnep-Banque. A cela est venu se greffer l'annonce de l'arrêt des importations des véhicules de moins de trois ans. Ce qui a provoqué un sur-stockage de ce type de véhicules, importés en grande quantité avant la date de leur interdiction. Troisième élément qui a contribué à ce ralentissement, les conditions climatiques, dans les hauts-plateaux particulièrement, ont fait perdre beaucoup d'argent aux agriculteurs et autres transporteurs. Cette clientèle de véhicules utilitaires a vu son pouvoir d'achat se réduire de façon dramatique. Ce sont donc ces trois paramètres conjugués qui ont fait que le marché ralentisse.
Mais globalement, je reste confiant et les potentialités du marché sont telles que la reprise sera effective dès que cette période de perturbation sera dépassée.
Quel sera, selon vous, l'impact de l'interdiction de l'importation des véhicules de moins de trois ans ?
ll Je pense qu'il faut attendre un peu pour pouvoir mesurer l'impact de cette décision. Mais on peut, d'ores et déjà, dire que d'ici quelques mois, le marché va retrouver sa verve et sa courbe croissante, particulièrement s'il est soutenu par un financement approprié, c?est-à-dire des crédits plus accessibles, moins chers et plus faciles à mettre en ?uvre.
Que vous inspire votre lutte, pour la première place avec Hyundai ?
ll A partir du moment où on investit un marché, il est clair que l'objectif est de gagner le plus de parts possibles. Mais il ne faut pas oublier que les progrès accomplis, en vente, dépendent directement de la qualité de l'après-vente. Pour cela, il faut, et en permanence, améliorer le réseau et la qualité du service.
Que pensez-vous de l'arrivée des marques chinoises ?
ll On ne peut pas empêcher une marque de vouloir investir le marché. Par contre, seul le marché peut décider du succès d'un produit ou d'une marque. A ce titre, l'arrivée des marques chinoises ne me dérange pas du tout.
Par contre, et au risque de revenir sur ce que j?ai déjà dit, il est absolument nécessaire de mettre en ?uvre des normes d'homologation et un contrôle technique obligatoire et effectif.
Si les marques chinoises arrivent à satisfaire à ces normes et à ces contrôles, qu'elles soient les bienvenues.
Quels sont vos objectifs pour Daïhatsu ?
ll Aujourd'hui, Daïhatsu, qui est une filiale de Toyota, occupe la seconde place du marché derrière Toyota et devant toutes les autres marques japonaises.
C'est dire qu'elle arrive à des résultats très significatifs. Sa marge de progression est encore importante, avec le renouvellement, entamé par Sirion, Daïhatsu dispose d?un fort potentiel de croissance.
Comptez-vous ériger d?autres infrastructures, à l?image de celle d?Alger, dans d?autres villes ?
ll Effectivement, nous ciblons deux grandes villes : Oran et Blida, où nous avons démarré des chantiers pour construire des infrastructures aux normes de Toyota. En plus des show-rooms, ces édifices intègrent des ateliers de réparation et des aires de stockage de pièces de rechange. L?inauguration de ces deux sites est prévu pour le premier semestre 2006.
Nous remarquons l?absence, dans votre gamme, d?un modèle de la catégorie du moyen supérieur (M2). A quoi cela est-il dû ?
ll Il est vrai que dans la catégorie que vous évoquez, nous ne proposons pas de modèle, sachant que Toyota dispose de la Camry et de l?Avensis, deux berlines statutaires du segment M2. Cette catégorie étant très dieselisée, notre modèle Camry est exclusivement en essence.
Quant à l?Avensis, elle existe en version diesel et elle est animée par un moteur diesel D4D de dernière génération. Malheureusement, nous ne pouvons pas encore introduire cette technologie du fait de la mauvaise qualité de notre gasoil. La réputation de fiabilité des modèles Toyota ne nous permet pas de prendre de risques.
Comptez-vous introduire la nouvelle Yaris et le nouveau Hilux ?
ll Pour ce qui est du nouveau Hilux, notre analyse fait ressortir que l?usage qui est fait de ce pick-up est strictement professionnel. Cela veut dire que les clients de Hilux recherchent, en premier lieu, la fiabilité et la capacité de chargement. Ces deux critères sont largement satisfaits par le modèle actuel. En plus, ce dernier demeure très demandé et ses résultats commerciaux le prouvent ; son remplacement n?est donc pas d?actualité. Quant à la nouvelle Yaris, elle sera commercialisée en Europe au premier trimestre 2006 ; nous pensons l?introduire au mois de mars, à l?occasion du prochain Salon de l?automobile.


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