Lacune n Les étudiants (es) se plaignent de l'absence d?activités culturelles au sein des résidences universitaires, pourtant indispensables. Contrairement aux années précédentes, les animations culturelles manquent cruellement en ce début d?année universitaire. «Hormis le repas et les transmissions de l?Orpheline, aucune initiative n?a été prise par les responsables du campus pour créer une quelconque animation? Une veillée du ramadan sans animation artistique est synonyme de tristesse et de platitude», affirme Karima, résidant à la cité des filles Hydra 2. «Nous préférons rester dans nos chambres que de sortir, car d?un côté nous avons peur des agressions et, de l?autre, nous essayons d?initier un thème pour le mémoire de fin d?études, avant tout nous espérons en finir avec cette misère au plus vite?», intervient Tassadith, sa compagne de chambre et d?études. Les deux jeunes filles, qui sont en quatrième année sciences de l?information et de la communication, déplorent la négligence de cette option importante par les responsables. La situation n?est, malheureusement, pas différente dans les autres cités que nous avons visitées. «Cette situation a permis de dévoiler le fossé existant entre les étudiants qui sont aisés et se permettant des soirées dans les grandes salles et les démunis n?ayant pas d?autre alternative que de rester dans leur chambre», constate tristement Omar, étudiant en postgraduation en sociologie. Notre interlocuteur a passé près de dix ans dans la cité universitaire de Ben Aknoun. Le ramadan de cette année se caractérise par une amélioration sensible dans la restauration, mais les activités culturelles sont, paradoxalement, absentes, a-t-il constaté. Les services des activités culturelles et sportives n?ont pas encore ouvert leurs portes dans la plupart des résidences universitaires. «Nous avons décidé de ne plus lancer d?activités culturelles, car le nombre d?étudiants présents ne dépasse pas 20% du nombre global de résidents? Personnellement, je ne peux écarter l?hypothèse que certains responsables veulent pousser les étudiants à retourner chez eux et faire ainsi des économies sur le budget de la restauration», indique un employé sous le couvert de l?anonymat. Pourtant, des responsables au sein de l?Office national des ?uvres universitaires ont déclaré, au début de l?année, qu?un budget conséquent a été débloqué pour le renforcement des activités culturelles et sportives au sein des campus universitaires. L?objectif signalé est d?encourager l?émergence des talents, notamment aux arts dramatiques et à la musique ! La réalité reste, malheureusement, loin des aspirations des concernés.