Action n L?Arpt lance, aujourd?hui, officiellement, sa campagne de lutte contre une «nouvelle délinquance» qui, à l?heure actuelle, a fait des milliers de victimes. «Si vous n?avez pas encore relevé votre numéro IMEI, il n?est pas trop tard. Composez vite le ??*#06#??», le message est signé Arpt et il est balancé pratiquement sur tous les téléphones mobiles des Algériens qu?ils soient clients de Djezzy, de Nedjma ou de Mobilis. L?objectif de cette campagne d?information étant de mobiliser les utilisateurs contre le vol de portable, un phénomène qui prend de l?ampleur, chaque jour davantage, avec des victimes qui ? braquées avec un couteau, surprises au volant dans des embouteillages ou détroussées dans un bus ? se chiffrent par milliers. C?est au tour de ce thème récurrent que l?Autorité de régulation des postes et télécommunications (Arpt) devait organiser ce matin à son siège, sis à Hussein-Dey, une conférence de presse dans laquelle devait être abordée la question du lancement officiel d?une campagne de lutte implacable contre le vol de mobiles. N?étant, à l?évidence, pas une police qui va à la traque des larcins, une mission qui échoit au demeurant à d?autres acteurs, la police notamment, l?Arpt, en collaboration avec les opérateurs et les équipementiers concernés, eux aussi , de près par cette nouvelle délinquance, cherche comment procéder techniquement à arrêter le «massacre». L?astuce est simple : à défaut de mettre les menottes aux voleurs, il faut bloquer les mobiles et rendre inutiles les vols. D?où le fameux «mobile volé mobile bloqué». Dans la pratique, l?utilisateur doit relever le numéro IMEI qui est en quelque sorte la pièce d?identité du mobile et le mentionner à l?opérateur dès la constatation du vol. Du coup, ledit portable sera automatiquement mis hors-jeu. Même revendu, il ne servira à rien du tout. Le numéro IMEI doit être noté par chaque utilisateur de mobile. Ce numéro est inscrit sous la batterie du mobile et sur l?étiquette de son coffret d?emballage. Il apparaît sur l?écran lorsque l?on compose *#06#. Cette technique, utilisée depuis des années en France, a fini par mettre fin à ce fléau dans un pays qui connaît une moyenne effarante de 200 000 vols par an. De ce fait, elle dissuadera, à coup sûr, les voleurs de tenter quoi que ce soit, puisque le mobile pour lequel ils prendront d'énormes risques ne servira à rien. Mais pour que cela devienne une réalité sur le terrain, il y a lieu de signaler l?impératif de mettre en place une base de données interopérateurs pour les fameux numéros IMEI déclarés volés et aussi d?interdire l?accès aux réseaux à ces mobiles même dotés d'une nouvelle carte SIM. L?utilisateur doit savoir que trois étapes sont indispensables en cas de vol. Il faut d?abord bloquer la ligne en appelant vite le service client de son opérateur. Déposer ensuite une plainte auprès du poste de police le plus proche en mentionnant bien sûr le numéro IMEI du mobile volé et envoyer enfin par courrier une copie du PV de la plainte à l?opérateur. Malheureusement, il se trouve que bon nombre de nos consommateurs ne savent pas encore ce qu?il faut faire pour connaître le numéro IMEI et rares, aussi, sont ceux qui assimilent les trois étapes.
