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Histoires vraies
Jour de gloire (2e partie et fin)
Publié dans Info Soir le 14 - 04 - 2006

Résumé de la 1re partie n Wolfgang est acquitté dans une affaire de viol, mais promet de faire parler de lui.
Il réclame un café et va, dans sa lancée, jusqu'à en offrir un à un inconnu qui est accoudé au bar. L'inconnu, impressionné par les tatouages et surtout par le revolver que l'énergumène brandit maintenant, refuse en se faisant tout petit. On ne sait jamais quelle idée peut passer par la tête d'un bonhomme assez «disjoncté» pour brandir une arme dans un lieu public en pleine matinée.
«Minus !» lui crie Wolfgang, car c'est lui, on l'a reconnu. Et voilà notre acquitté de la veille qui décide que des affaires l'appellent au loin. Il quitte le café sans plus inquiéter personne. Mais le patron croit de son devoir d'appeler les gendarmes pour leur signaler l'incident. Un homme avec une arme qui déambule dans les rues, excité, en pleine journée, au milieu des femmes et des enfants qui font leur marché : voilà une «atteinte à l'ordre public» qui mérite qu'on intervienne. Aussitôt, l'adjudant Jean-Pierre V., un gaillard sympathique et moustachu, accompagné de deux de ses hommes, saute dans un véhicule et se dirige vers le quartier concerné... Wolfgang, de son côté, vient de s'acheter une barquette de fraises bien mûres lorsqu'il s'aperçoit qu'il lui manque quelque chose : il monte dans un taxi en stationnement et lui demande de l'emmener vers l'armurerie de la commune. Le taxieur, qui vient de remarquer le revolver, obéit, désolé d'avoir embarqué un tel client. Pourtant, malgré ses airs de matamore, Wolfgang, le client, ne semble pas animé de mauvaises intentions : il offre quelques fraises au chauffeur qui les refuse, sans doute par peur de se salir les doigts... Ils roulent le long des rues quand, à un carrefour, leur route est croisée par le véhicule bleu des gendarmes. Aussitôt, Wolfgang s'aplatit derrière le siège du chauffeur qui comprend, s'il en était besoin, que son client a quelque chose à se reprocher. Mais, à cet instant précis, Wolfgang, acquitté la veille pour le non-viol de Maryvonne, n'a rien à se reprocher. Il cherche la gloire, rien de plus. Les gendarmes, comme on s'en doute, n'ont pas remarqué Wolfgang, qu'ils ne connaissent d'ailleurs pas, et celui-ci arrive bientôt à destination. L'armurerie est ouverte et l'armurier attend les clients éventuels ? l'ouverture de la chasse est pour très bientôt... Wolfgang entre et réclame, aussi normalement qu'il le peut, des cartouches. Il a formellement demandé au taxieur de l'attendre, mais celui-ci préférerait presque perdre le prix de sa course plutôt que de la continuer avec l'amateur de fraises... Tandis qu'il observe à travers la vitrine de l'armurerie son «client» qui discute, en gesticulant, avec l'armurier, le chauffeur de taxi décroche son téléphone et appelle lui aussi la gendarmerie pour signaler son drôle de client. Le message est transmis jusqu'au téléphone mobile de l'adjudant V., homme calme et résolu, qui décide de se rendre à l'armurerie. Opération de routine. D'ailleurs, pour l'instant, pas un seul coup de feu n'a été tiré : il s'agit simplement de calmer un homme qui brandit une arme et ne menace personne, bien au contraire... Dès qu'il pénètre, sans arme, dans l'armurerie, l'adjudant V., d'un ton posé, s'adresse au «tatoué» : d'un ton ferme, et lui intime l'ordre de lâcher son arme, un revolver qu'il identifie comme un 22 LR. Mais l'autre, qui vient de passer vingt et un mois de résidence forcée et peut-être injustifiée derrière les barreaux, s'affole un peu. A-t-il l'intention d'accéder à la gloire ? Le saura-t-on jamais ? Toujours est-il qu'il tire une balle dans la direction de l'adjudant. Après cette attaque caractérisée, bien des gendarmes, à la place de celui-ci, dégaineraient sans plus d'explications et mettraient l'énergumène tatoué hors d'état de nuire. Une balle bien ajustée dans la main ou dans la jambe ferait parfaitement l'affaire. Mais, pour son malheur, l'adjudant V., père de quatre enfants, croit en son métier. «Quand j'endosse mon uniforme, confiait-il encore récemment à des proches, j'en suis fier et j'ai des ailes.» Les ailes de son ange gardien qui devrait le protéger. Wolfgang entend l'adjudant, toujours sans arme, lui demander de «ne pas faire le con» et de lui rendre son arme. Wolfgang réalise qu'en tirant sur un membre des forces de l'ordre, il est bon pour un nouveau séjour au cabanon. Il veut la «gloire», il ne sait plus bien où il en est, il tire une fois, deux fois. Un des gendarmes qui suit l'adjudant dégaine, lui aussi, et blesse Wolfgang d'une balle dans le ventre. Blessure superficielle puisque notre énergumène tente de s'enfuir par la porte arrière de l'armurerie. Le second gendarme, non sans mal, le maîtrise et le désarme. Des trois balles tirées par Wolfgang, une s'est logée dans la tête de l'adjudant V. Pour celui-ci, ce ne sera qu'un triste jour de gloire posthume. Wolfgang, déjà transféré à la prison, risque d'être à jamais enfoui dans l'oubli et l'anonymat de la perpétuité qui lui pend au nez.


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