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Les Aurès
La tradition du tatouage
Publié dans Info Soir le 17 - 04 - 2006

Beauté n Il constituait, pour les femmes, autant une coquetterie destinée à embellir le visage qu'une valeur sociale à caractère «magique».
Le tatouage est dessiné à l'aide d'une épingle ou d'une épine d'agave ; le motif, tracé à petits coups sur la peau d?où perlent des gouttes de sang, est alors enduit de cendre ou d'autres produits à base de plantes ; la couleur sera définitivement imprimée après cicatrisation de la succession de piqûres.
Dans son ouvrage La Femme chaouia des Aurès, publié en 1929, l'ethnologue Mathéa Gaudry a abondamment décrit le tatouage dans cette région. Quelques années plus tard, une autre ethnologue en mission dans les Aurès, Thérèse Rivière, a réalisé un grand nombre de photographies de femmes, la plupart tatouées.
Pour les poètes, le tatouage de la femme est associé à la beauté, au point qu'on le retrouve souvent dans les qacidate du melhoun ou dans les chants des Rahaba des Aurès. Une belle femme est souvent décrite par l'expression «zargat laoucham», qu'on entend dans les répertoires de Aïssa Djarmouni, Ali Khencheli ou Beggar Hadda.
Les jeunes chanteurs d'aujourd'hui interprètent, eux aussi, ce thème, reprenant le patrimoine ancien dans leur production.
Les motifs des tatouages reprennent les mêmes symboles traditionnels que l'on rencontre également dans les décorations de tapisseries et de poteries.
Le tatouage féminin était pratiqué selon des rituels immuables, les motifs étaient les mêmes et avaient des significations précises, tombant peu à peu dans l?oubli de génération en génération.
En revanche, le tatouage des hommes est pratiqué dans certains milieux, de façon marginale. Il véhicule des codes propres à des groupes sociaux restreints ou isolés.
Les tatoueuses sont souvent des expertes en la matière, qui passent de façon saisonnière dans la région des Aurès, dans des tribus en transhumance appartenant notamment aux Ouled Naïl.
Hadja Zineb, âgée de 74 ans, originaire de la vallée de Oued Abdi, est tatouée au visage, aux bras et même aux pieds, depuis l'âge de 14 ans. Pour elle, le tatouage était une manière privilégiée de mettre en valeur la beauté d'une peau blanche qui vire au rose, signe de jeunesse et de bonne santé, soulignant qu'à l'époque, les jeunes filles rivalisaient pour avoir le plus beau motif.
Le tatouage a ensuite été dévalorisé socialement, ce qui devait amener beaucoup de femmes à tenter d'enlever leur tatouage par tous les moyens, en utilisant des produits corrosifs dangereux comme l'esprit de sel.
Aujourd'hui, à l'époque où le tatouage est revenu à la mode en Europe, dans des instituts de beauté qui le pratiquent avec des moyens modernes, le tatouage dans les Aurès demeure comme un vestige qui disparaît avec les anciennes générations. Les motifs des tatouages dans les Aurès sont cependant considérés comme faisant partie d?un patrimoine mis en valeur, notamment, par les artistes plasticiens.


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