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Le bac au banc des accusés
Publié dans Info Soir le 08 - 07 - 2003

"Les dérives" «Je préfère affronter un bataillon de soldats que de passer mon certificat d?études.»
Le baccalauréat, examen typiquement français, a fêté en 2001 son bicentenaire.
Il a été institué par Napoléon en 1801.
En théorie, cet examen assume deux missions : d?abord témoigner que les études secondaires ont été honorablement suivies et ensuite délivrer le passeport pour les études universitaires.
Dans quelle mesure ces deux missions sont-elles remplies ? À en juger sur le terrain, il y a lieu d?être sceptique.
De très bons élèves raflant des récompenses, à chaque évaluation trimestrielle, échouent lamentablement le jour du bac. Et ce ne sont pas là des cas particuliers.
Le phénomène va en s?amplifiant à mesurer qu?augmente le nombre des candidats.
Les causes principales de ces échecs sont de nos jours connues. L?administration scolaire les classe dans la rubrique ?pertes et profits?, vite assimilés aux risques du métier.
Délit de trac
Certains élèves trop émotifs sont la proie d?une overdose de trac, le jour de l?examen.
Ils finissent par paniquer devant leurs copies et perdent ainsi leur capacité de concentration. D?autres, moins stressés, risquent, à tout moment, le fameux ?coup de pompe? : une étourderie passagère dans une épreuve majeure et c?est le gouffre. Voilà donc de très bons élèves accusés du ?délit de trac?. Crime de lèse-majesté qui condamne les coupables à l?infamante exclusion. Drôle de manière de sanctionner un cursus scolaire irréprochable.
Source d?échec
Quant au parchemin/viatique en direction de l?université ? la deuxième mission du bac ? il ne résiste pas à la dure réalité. Les échecs à l?université sont trop criants ? pas seulement en termes d?exclusion ou de redoublement ? pour lui accorder une fiabilité totale.
De récentes statistiques (1999) donnent jusqu?à 80% de redoublements en première année de la filière technologie à l?Université de Bab-Ezzouar. A croire que le passeport qui leur a été délivré (le bac) était frelaté !
Délit d?opinion
Aux dégâts d?ordre psychologique occasionnés par le cérémonial du bac viennent s?ajouter les avatars de la correction.
Dans certaines disciplines ? la philosophie, l?histoire, la littérature ? les critères officiels retenus peuvent être incompatibles avec la personnalité du correcteur qui a ses propres repères, subjectifs parfois.
Dans ce cas de figure, la production originale et l?initiative créatrice d?un élève intelligent sont pénalisées : il ne rentre pas dans le moule (idéologique ?) du correcteur. Il aurait dû restituer fidèlement, à la virgule près, ce qu?il a mémorisé à partir du livre ou du cahier ; sans plus ! N?est-ce pas là une invite à la paresse et à l?opportunisme intellectuel ?
C?est la première mission qui bat de l?aile.
Pertes sèches
Autres griefs portés à l?encontre du bac : son caractère budgétivore et son parasitage de l?année scolaire.
Des dizaines de milliards de centimes lui sont consacrés chaque année. Pertes sèches au vu du taux de réussite ! En 1993, l?Algérie a atteint le plancher avec 10,5% de reçus, dont 2% avec une moyenne supérieure à 10.
Cette débauche d?énergie, de temps et d?argent agit négativement sur le troisième trimestre. Il faut boucler au plus vite, quitte à effacer de la programmation la correction ô combien vitale ! du bac blanc. Sur le plan pédagogique, le ?bachotage? ? refuge illusoire, bien souvent ? amène l?élève à négliger les disciplines dites mineures.
Calculs d?épicier nés d?un rapport commercial au savoir (miser gros) qui bafouent l?éthique éducative. Une entorse encouragée par l?institution.
Ces constats se retrouvent à des degrés divers ? en Algérie, ils sont effarants ? dans tous les pays francophones qui ont maintenu cette tradition vieille de deux cents sessions d?été. On les retrouve aussi dans la mère patrie du baccalauréat, avec suffisamment d?acuité pour que les pédagogues et l?opinion publique de ce pays posent la question d?une révision totale de cette forme d?évaluation.


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