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Histoires vraies
Pitié pour la meurtrière (4e partie)
Publié dans Info Soir le 08 - 05 - 2006

Résumé de la 3e partie n Les gens la mettent en garde contre un danger fatal qu?elle encourt, mais Eliane s?obstine à faire «la mère Thérésa», voulant extraire Thérèse de l?emprise de l?alcool et de la folie.
Cette mère qui prétend rendre à une voisine l'affection dont elle manque depuis le départ de son époux, en lui offrant, comme un talisman, un tas de terre et de cailloux du cimetière voisin...
Mort, destruction, sadisme, sorcellerie, alcool, le couple se déchire maintenant quotidiennement, et Eliane est à bout.
A cette époque, Thérèse écrit une sorte de roman dans lequel elle raconte comment elle a tué Eliane, qu'elle surnomme aimablement «La Girafe». Elle se réserve, quant à elle, le rôle de panthère ou de guépard, prédateur noble et élégant, féroce et carnivore devant un mammifère stupide au long cou.
Elle écrit ceci, qui s'adresse directement à Eliane : «J'ai pris mon revolver dans une crise de folie et, Dieu que c'est difficile à dire, je t?ai menacée ; devant ton impassibilité je suis devenue plus folle encore. Tu reposais sur l'oreiller, pâle, émaciée, immobile. Tu as fermé les yeux et j'ai tiré.» Autrement dit, en clair, je rêve de te tuer pour ta faiblesse, ta servilité, je suis le bourreau glorieux, toi la victime stupide.
Le 19 février 1991, c'est I'apothéose. Après un dîner auquel assiste un ami d'Eliane, Thérèse, probablement plus ivre que d'habitude, entame une longue scène. Eliane a réellement peur cette fois, une peur physique, viscérale. Elle a soudain la certitude que Thérèse va la tuer, ou se tuer elle-même, en tout cas que le dénouement est proche. Il y a une arme dans la maison, un revolver chargé.
Le convive parti, les deux femmes sont maintenant seules. Thérèse appelle sa fille à l'étranger et entame son chantage comme d'habitude : «Je vais mourir ce soir, je ne veux plus vivre, je vais me foutre en l'air !» Et elle raccroche. Puis hurle et insulte Eliane, en réclamant le revolver. «Tu n'as pas le courage ! Tu voudrais me quitter, tu voudrais que je meure, être débarrassée de moi, et tu n'es même pas bonne à ça !»
Au fond, rien ne l'empêcherait d'aller le chercher, seule, ce revolver. Même aveugle, elle le trouverait bien...
Eliane, terrorisée, appelle au téléphone l'ami qui a dîné avec elles. «Elle dit qu'elle veut se tuer, mais c'est moi qu'elle va tuer, j'en suis sûre !
? Calme-toi, enferme-toi dans le salon et barricade la porte.»
Sur les faits précis, on ne sait rien d'autre. Sauf que l'une des deux femmes va mourir.
Thérèse a écrit dans son embryon de roman autobiographique que c'est elle qui tuait sa maîtresse. Et Eliane le sait, elle a lu le roman. «Le Guépard» rêve de mettre une balle dans la tête de «La Girafe». Elle est folle de peur.
Personne ne peut l'aider cette nuit-là. Ni la fille de Thérèse ni l'invité rentré chez lui. Ils ont cru tous les deux qu'une fois de plus, il s'agissait d'une crise due à l'alcool, à la névrose.
Complètement paniquée, Eliane téléphone au médecin traitant de Thérèse, il est vingt-deux heures. Le médecin, une femme, connaît la situation ; plusieurs fois déjà elle a conseillé à Eliane de quitter cette maison, de ne pas gâcher sa jeunesse avec une névrosée... Ce soir, elle la supplie de s'enfuir immédiatement, de laisser Thérèse aller au bout de sa crise seule. Mais Eliane refuse : «Si je m'en vais, elle est capable de mettre le feu à la maison et de brûler avec ! Je n'ai pas le droit de faire ça.»
S'en aller, c'est pourtant ce qu'elle devrait faire devant ce scénario d'une mort annoncée. La mort arrive à une heure du matin. (à suivre...)


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