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Histoires vraies
Le procès impossible (3e partie)
Publié dans Info Soir le 26 - 06 - 2006

Résumé de la 2e partie n Au tribunal, «Kenzo», accusé par ses trois acolytes, bénéficie d'un témoignage qui peut l'innocenter : au moment du crime, il a été vu chez lui.
Cet homme est un témoin surprise, dont on se demande pourquoi il n'a pas été entendu par les enquêteurs, pourquoi il n'est pas aIlé trouver l'avocat de la défense, alors qu'il en a eu largement le temps, entre février 1989 et février 1992...
Suspension d'audience, demande de supplément d'enquête, procès reporté. «Le Clochard» retourne en prison, les trois autres à la liberté, ils n'ont fait que six mois de préventive.
Entre-temps, le tribunal a appris que «Crâne-d'obus», de retour dans sa caserne le dimanche, aurait raconté à un de ses camarades qu'il avait «fait une grosse bêtise» la veille. Laquelle ? Aucune réponse.
Entre-temps et avec un malaise croissant, on a cherché à savoir qui avait volé un ou deux rasoirs dans une voiture, et qui les avait donnés au «Clochard». Pas de réponse.
Entre-temps, on a également appris que «Crâne-d'obus» avait changé de pantalon durant le week-end et qu'il n'était pas aIlé voir ses parents. Comment y voir clair ?
Alibis des uns et des autres, imbibés de bières. «Kenzo» regardait la télé chez des copains, il est sorti vers dix-neuf heures pour justement acheter de la bière et n'est rentré chez les mêmes copains qu'à vingt heures trente. Les copains n'ont rien remarqué de spécial ni dans son comportement ni sur ses vêtements. «Crâne-d'obus», après avoir traîné avec les autres, est allé dans une boîte de nuit pour draguer une fille, avant de rentrer dans sa caserne, où il a dit à un camarade : «J'ai fait une grosse bêtise.» On n'en tire rien de plus. «Le Gros», lui, n'a toujours rien vu. Rien. A croire qu'il était aveugle cette nuit-là.
Une année passe. Reprise du procès en février 1993 et toujours le même malaise. Au lieu d'innocenter fermement «le Clochard», le témoignage du «témoin surprise» paraît suspect. Tardif et entaché de liens avec la famille de l'accusé. Entre-temps le journaliste qui l'a publié a lui-même quelques démêlés avec la justice. Son enquête jugée «tapageuse», le fait qu'il ait «prêté» les textes des témoignages — recueillis par lui et signés sur l'honneur — à l'avocat de la défense font de lui un point de mire. On lui reproche d'avoir fait capoter le premier procès. Et le deuxième s'enlise dans les mensonges. Une fange de mensonges. Ils mentent, ces quatre individus malfaisants, à des degrés divers, sur des détails divers, mais sans arrêt. A tel point que même l'un d'eux le reconnaît devant l'impatience du président : «Vous mentez !
— Oui, mais pas tout le temps...»
L'unique certitude qui demeure est qu'ils étaient tous les quatre présents sur les lieux du crime. On sait qu'ils ont volé, qu'ils étaient soûls, on sait que trois d'entre eux ont des problèmes sexuels, deux des tendances pédophiles, alors que l'accusé, lui, si menteur, débile, voleur et ivrogne qu'il soit, n'a pas leur profil de maniaque. Mais les trois autres, après avoir changé moult fois de versions, ne sachant plus quoi inventer pour s'innocenter mutuellement, sont d'accord sur un point : c'est «le Clochard». Ils l'ont vu, du moins entrevu, enlever l'enfant, tuer l'enfant, et n'ont rien fait.
Or depuis ses premiers aveux, «le Clochard» nie. Et depuis le premier procès, aucun élément matériel n'est venu soutenir l'accusation. (à suivre...)


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