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Histoires vraies
L'assassin platonique (3e partie)
Publié dans Info Soir le 30 - 06 - 2006

Résumé de la 2e partie n L'irréparable a été commis. David a été tué par son ami et néanmoins amant de sa mère, Lucien. Mais pourquoi son père l'a-t-il conduit au rendez-vous fatal ? L'enquête suit son cours.
Les débats sont d'abord centrés sur la personnalité de l'accusé. Pour son père, Lucien était un brave garçon, mais sa mère ne le juge pas avec la même indulgence. L'enquêteur de personnalité, M. Jouarry, vient le dire à la barre : «Sur Lucien R., les paroles les plus dures m'ont été rapportées par la mère.»
En fait, femme énergique, elle s'est chargée seule de l'éducation de ses trois fils, éducation autoritaire et traditionaliste, mais semble-t-il excellente. Le curé de M. confirme la rigueur morale de sa paroissienne : «La religion, dit-il, est le centre de sa vie.»
Et le maire va dans le même sens : «Elle avait des principes rigoristes pour l'éducation.»
Ce qui n'empêche pas Lucien de lui avoir gardé toute son affection. Interrogé à son tour par le président, il déclare d'elle : «Elle est vieux jeu, mais je l'aime beaucoup. Mes deux frères ont toujours été calmes. Moi, il fallait que je traîne.»
Lucien «traînait» donc, pour reprendre son expression, mais c'était un «traîneur» sympathique. En classe, il est le dernier, ce qui n'empêche pas que ses professeurs l'aiment bien et l'estiment. En fait, il semble doté d'une personnalité très complexe, une personnalité, ainsi que le dira un psychiatre, «extrêmement contrastée et qui ne s'appréhende qu'à travers les paradoxes».
Ce contraste se retrouve dans les jugements que portent sur lui ses proches. Ils le décrivent comme têtu, très dur, replié sur lui-même, mais ils en disent en même temps du bien. Lucien R. a bonne réputation au village. Ce sont les mêmes qualificatifs qui reviennent : serviable, honnête, travailleur.
Les psychiatres mettent tour à tour en lumière les deux aspects de son caractère : «Il est attachant. Il a toujours eu un rapport affectif à l'autre», dit un premier. Mais un second précise : «Il semble avoir cherché à s'identifier dans le monde adulte dans une situation d'affrontement...»
On en vient à ses rapports avec les femmes. L'enquêteur de personnalité confirme le lien étonnant qui l'unissait à la mère de la victime : «Il a eu quelques aventures amoureuses, mais aucune n'a été durable, contrairement à celle qu'il entretenait avec Noëlle T. C'était la première femme qu'il aimait et c'était d'un amour quasiment platonique.»
De son côté, dans les quelques réponses qu'il fait à ce sujet, l'accusé se présente comme un jeune homme plutôt équilibré : «Pour les filles, je ne courais pas après, mais je ne tournais pas la tête non plus. Je me disais que j'avais le temps...»
La deuxième journée, celle du mardi 11 mai 1993, commence par l'audition des gendarmes, qui ont mené l'enquête avec le plus grand soin et auxquels, d'ailleurs, la défense rend hommage. Le docteur Jean-Pierre Benoît, qui a pratiqué l'autopsie, confirme que la victime n'avait aucune chance de survivre à ses blessures. L'expert en balistique, M. Boyon, estime, quant à lui, que les balles ont été tirées entre cinq et six mètres.
Tout cela est suivi sans passion excessive, les faits étant parfaitement établis et n'étant contestés par personne. Mais l'audition du témoin suivant va constituer, au contraire, le grand moment du procès... (à suivre...)


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