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L?enseignant : ange ou démon ?
Publié dans Info Soir le 15 - 10 - 2003

Répression Insoutenable était l?effet des coups de matraque assénés par les agents des services de police sur les têtes des enseignants en sit-in, le 5 octobre dernier, devant le lycée El-Idrissi à Alger.
C?est toute la corporation ? que dis-je ? ? toute la grande famille de l?éducation qui est visée. De l?enseignant du primaire à celui de l?université en passant par les parents et leurs enfants.
En portant atteinte à l?intégrité physique, après lui avoir rogné son statut social jusqu?à l?appauvrir, le pouvoir affiche ouvertement le peu de considération qu?il porte à ce bâtisseur d?avenir qu?est le maître d?école. N?est-ce pas là faire violence aux frêles consciences en formation des écoliers, collégiens et lycéens ? Que restera-t-il de cette image de leur enseignant, ce modèle à suivre, à imiter, pour s?épanouir et s?accomplir ? De cet homme ou cette femme que le célèbre poète égyptien Ahmed Chawki vénérait jusqu?à le comparer à un prophète.
Une honte
En l?intégrant dans le corps des fonctionnaires ? quel vilain mot pour une vocation, véritable sacerdoce ! ? l?Etat a fini par dévoyer la vraie nature de ce métier, qualifié par Mouloud Feraoun «de plus beau métier au monde». Dans tous les pays qui embrassent la voie du libéralisme économique où l?argent fait la loi, les règles du jeu sont claires dès le départ.
Les fonctionnaires, garants de la crédibilité de l?Etat et des prestations de service public, sont mis à l?abri du besoin, de la tentation donc. Ils jouissent d?un statut qui leur assure une vie décente et ce, par le biais d?un ensemble de mécanismes d?aide, de soutien et de stimulation. Dans ces pays, le respect du fonctionnaire, pas seulement du haut cadre, constitue la pierre angulaire du fonctionnement des institutions. Il y est indécent de parler d?enseignants tabassés qui n?ont pas où loger et mendient des crédits auprès de l?épicier du coin. Une honte ! Insupportable est cette scène quotidienne de l?enseignant (sans logis) qui sort du hammam-dortoir, joue des coudes dans les bus bondés pour ne pas arriver en retard et qui, à midi, se contente d?un frite-omelette. Dans ces conditions de précarité sociale, l?enseignant algérien devient une cible, une proie. Fragilisé de la sorte ? sans parler des frustrations sur le plan professionnel ? il constitue le bouc émissaire idéal.
Les vrais responsables du marasme social et politique se disculpent à moindre frais en incriminant la faillite de l?école algérienne. Ils la situent en tant que matrice originelle de la crise et avancent, pour l?expliquer, la seule mauvaise qualification des enseignants. Et de les mépriser jusqu?à les tabasser.
Rien ne peut justifier l?argument de la mauvaise qualification de l?enseignant. Ce dernier n?a forcé la main à personne pour occuper ce poste de travail. C?est l?Etat qui est responsable. Les gestionnaires du secteur doivent assumer les choix politiques de leurs prédécesseurs en matière de recrutement, de formation et de promotion et qui remontent aux années 1970/1980. Ce sont ces choix pris en dehors de toute logique et de toute éthique, qui ont donné naissance à ce profil d?enseignant «made in Algeria». Au lieu de les encadrer et de les encourager (moralement et matériellement) pour bonifier leurs prestations, les décideurs ? dont certains appartiennent à la nomemklatura du parti unique ? jettent leur opprobre sur un corps professionnel qui ne demande qu?à vivre dignement.
Qu?on ne vienne pas nous rabâcher les pratiques immorales de ces enseignants maffiosi qui utilisent ce noble métier pour s?enrichir par le biais des cours de soutien. Ces «beznassia» de la pédagogie ne se trouvent que dans les grandes villes du pays et ils sont une minorité. L?écrasante majorité des enseignants algériens, qu?ils soient du primaire, du collège ou du secondaire, sont honnêtes et intègres. C?est vers eux que l?Etat doit accomplir ce pas décisif : répondre à leurs doléances, toutes leurs doléances.
Par rapport aux bénéfices à engranger, à commencer par la stabilité sociale, leurs revendications légitimes sont dérisoires. On vous l?a bien dit : l?enseignant est un homme de c?ur. Mesuré jusque dans ses droits.


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