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Premier romancier d'Algérie et d'Afrique du Nord
Publié dans Info Soir le 03 - 09 - 2006

Histoire n Selon divers témoignages, l'un des premiers romanciers algériens d'expression française est un Djelfaoui, Mohamed ben si Ahmed Bencherif.
Il a publié son premier roman, intitulé Ahmed ben Mostapha, goumier, en 1920. Ce premier roman algérien de langue française se distingue également de la production de l'époque par la qualité de son écriture.
A travers l'histoire du héros – un officier indigène recruté pour la campagne de pacification du Maroc et engagé dans la Première Guerre mondiale au cours de laquelle il meurt en détention dans les geôles allemandes – se développent, sous les modes autobiographique, épistolaire et poétique, les principaux débats de l'heure. Bien que daté historiquement, notamment lorsqu'il aborde les problèmes liés au phénomène colonial, le roman de Ben Chérif est, en revanche, vite rattrapé par l'actualité lorsqu'il évoque la nécessaire mutation de la communauté musulmane pétrifiée dans l'adoration du passé et les anciens anachronismes qui la coupent de l'Universel et de son temps. L'aïeul du héros viendra lui-même le dire, en songe, à son petit-fils : «Le monde a évolué sans nous ! Ouvre les yeux, mon fils, et regarde.»
Selon Benammar Benmansour Leïla, qui l'a évoqué dans sa thèse de doctorat en 2000, le contexte de la publication de ce roman était accaparé par les algérianistes qui se sont organisés en décidant de faire du roman leur arme de combat afin de démontrer qu'ils sont «les seuls Algériens». Une algérianité qui leur reviendrait de droit à eux seuls, les latins, puis plus tard aux juifs. N'oublions pas qu'à travers leurs ouvrages, ils ont fait le procès des indigènes francisés doutant de leur sincérité, leur rappelant sans cesse que «l'islam est un obstacle à leur émancipation».
Le capitaine Bencherif a choisi le roman pour mener un combat d'égal à égal avec les algérianistes pour contre-attaquer ou du moins plaider la cause de ses compatriotes assimilationnistes et tenter de convaincre que leur dévouement pour la France est «au-dessus de tout soupçon» et que l'islam n'est pas un obstacle à l'émancipation des indigènes.
Né le 16 février 1879 à Djelfa, chez les Ouled si M'hamed, de la confédération des Ouled Naïl, son grand-père, Si Cherif Ben El-Ahrèche, servit l'Emir Abdelkader. Mohamed ben si Ahmed Bencherif suivit les cours du lycée d'Alger. Condisciple, en 1897, de l'Emir Khaled à l'école militaire de Saint-Cyr (France), il en sort sous-lieutenant en 1899. Affecté comme officier d'ordonnance du gouverneur général Charles Jonnart, il est lieutenant de spahis en 1905 et caïd des Ouled Si M'hamed le 4 février 1907.
En 1908, il combat avec son goum au Maroc. Retour en Algérie en 1914 et départ pour le front français. Interné en Suisse, après 16 mois de captivité, il est rapatrié en mai 1918 et est promu capitaine cette année-là.
Il reprend sa place à la tête des Ouled Si M'hamed. Une épidémie de typhus s'étant déclarée dans la région, il se dévoue à ses compatriotes. Lui-même est atteint par la maladie et meurt le 22 mars 1921 à Djelfa.


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