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Les femmes du mouvement littéraire
Les Algerianistes
Publié dans Liberté le 16 - 08 - 2005

Le mouvement des Algérianistes voit le jour avec son père spirituel Louis Bertrand qui arriva en 1891 au lycée d'Alger comme professeur de rhétorique.
La littérature algérienne avec toute sa complexité linguistique, son concept identitaire est née vers 1891 avec Si M'hamed Ben Rahal qui aurait écrit le premier texte littéraire algérien, soit une nouvelle, la toute première nouvelle en langue française. Puis en 1920, Ben Si Ahmed Bencherif, né en 1879, avait écrit son roman, Ahmed Ben Mostapha, goumier. Il faut aussi citer les noms de Abdelkader Hadj Hamou (1891-1953), Chukri Khodja (1891-1967), Mohammed Ould Cheikh (1905-1938), Aly El Hammamy (1902-1949) puis les frères Zenati qui publièrent en 1945 Bou El Nouar, le jeune Algérien. A priori, c'est cette date de 1945 qui est prise en considération par de nombreux chercheurs pour situer la naissance de la littérature algérienne, soit deux années avant la naissance de la littérature féminine avec Jacinthe Noire de Taos Amrouche, paru en 1947.
Pour rappel, de nombreuses Françaises du Maghreb, de l'Algérie en particulier, ont écrit entre 1919 et 1939, certaines faisaient parties du courant dit des Algérianistes sur lequel nous reviendrons plus loin. parmi elles, des romancières juives qui avaient publié des romans dès les années 1920. La colonisation française s'étendit rapidement en Algérie, surtout après l'insurrection de 1871. La politique des colons s'affirme. Espagnols, Maltais et Italiens viennent renforcer le rang des français. Une nouvelle société prend corps en Algérie. “Ils se proclament Algériens”. Les revues coloniales voient elles aussi le jour à partir de 1900 : La grande France fondée par Leblond, Le journal des colonies, Le monde colonial illustré, Le tour du monde…
L'Algérie, dotée d'un budget spécial en 1900, évolue rapidement du point de vue politique, financier et artistique. Des intellectuels venus de la Métropole s'établissent en Algérie, les courants littéraires apparaissent, les mouvements s'affirment. Le mouvement des Algérianistes voit le jour avec son père spirituel Louis Bertrand qui arriva en 1891 au lycée d'Alger comme professeur de rhétorique. Dès 1920, son influence sera grande sur une génération d'intellectuels : Français d'Algérie. Ce mouvement regroupera, entre autres, Jean Pommier qui annonça le roman de Hadj Hamou Zohra, la femme du mineur, Randau et Louis Lecoq qui était le premier président de l'association des écrivains algériens ; un prix littéraire fut créé. Quand apparaît la littérature algérienne, ce fut d'abord une littérature de conquête, lettres de touristes, récits de guerres, mémoires des généraux ou témoignages militaires.
Les toutes premières œuvres furent écrites par des Français résidant en Algérie ou nés en Algérie. Des Françaises, nées en Algérie se sont faites connaître avec succès dans le milieu littéraire algérien : Lucienne Favre, Lucienne Jean Darrouy, Jeanne Faure-Sardet ou encore Angèle Maroval-Berthoin. Puis, celles qui s'étaient imposées dans cette période en s'intégrant dans le mouvement algérianiste, Elisa Rhaïs, née à Blida, auteur d'une douzaine d'ouvrages dont Saâda, la Marocaine publié en 1919 ou La fille d'Eleazar paru en 1921.
Plus tard, son fils Roland Rhaïs, après une plaquette sur la musique andalouse, publia en 1988 Massinissa, le maître des cités ainsi que Maximilienne Heller, née à Constantine qui a obtenu le prix littéraire de l'Algérie en publiant La mer rouge en 1923. Il y a aussi Magali Boisnard qui fait paraître, dès 1909, des romans de qualité littéraire reconnue comme Les Endormies. puis, Marie Bugéja avec Nos sœurs musulmanes. À partir de 1955, la relève de la littérature féminine algérienne est assurée par des écrivaines de talent qui s'affirmeront durant les années à venir comme Assia Djebar.
Nassira Belloula


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