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Une ville, une histoire
La fille du bûcheron (10e partie)
Publié dans Info Soir le 13 - 09 - 2006

Résumé de la 9e partie n Aïcha est seule à la maison quand les émissaires du roi lui apportent son trousseau. Elle leur parle par énigmes et s'est rendu compte qu'ils lui ont volé des choses.
Ses parents ne tardent pas à arriver, puis ses sœurs et ses frères. Le bûcheron et sa femme sont heureux de recevoir les émissaires du roi. Aïcha leur montre les cadeaux de son fiancé et tous s'émerveillent de leur beauté.
Le moment de déjeuner arrive. Aïcha a préparé du couscous au poulet. D'habitude, c'est son père qui fait le partage de la viande mais ce jour-là, elle lui demande de l'autoriser à le faire. Cette demande intrigue le bûcheron, mais comme il sait que tout ce que fait sa fille a un sens, il la laisse faire.
La jeune fille prend le poulet et le divise ainsi : elle coupe la tête et la met à part, puis enlève les pattes, les ailes et la poitrine. Elle prend la tête et la donne à son père.
«C'est pour toi», dit-elle.
Le bûcheron prend la tête en se disant que sa fille se moque de lui : il n'y a rien à tirer de la tête, à peine le cou, qui porte un peu de viande.
Elle prend les ailes. «C'est pour vous», dit-elle à ses sœurs. De beaux morceaux qu'elle aurait dû donner aux invités !
«C'est pour toi et pour toi...». Elle donne le dos à sa mère et la poitrine à son frère. Et aux invités, elle leur donne les pattes. Drôle de partage, se disent le bûcheron et les convives.
Mais personne n'ose le contester et chacun mange sa part.
Un peu plus tard, les envoyés du roi manifestent leur désir de partir. L'un d'eux se tourne vers Aïcha : «Peut-être que tu as un message à transmettre au roi…
— Oui, dit Aïcha, remerciez-le, dites-lui que je suis touchée par les cadeaux qu'il m'a offerts. Tous sont merveilleux !» Ils sont sur le pas de la porte quand elle ajoute : «Dites également à Sa Majesté qu'il manque des étoiles dans le ciel, du sable dans le désert et de l'eau à la mer !»
Ces propos intriguent les émissaires du roi, mais ils promettent de rapporter fidèlement au souverain les propos de sa fiancée.
En apprenant que ses émissaires sont de retour, le roi les convoque aussitôt.
«Comment est ma fiancée ? demande-t-il.
— Sire, elle est très belle !
— Que vous a-t-elle dit ? demande-t-il.
— Sire, répondent les émissaires, certains de ses propos sont clairs, mais d'autres sont obscurs, nous ne les avons pas compris !
— Bien sûr que vous ne pouviez pas comprendre ce que cette fille disait ! Elle parlait par énigmes !»
Et il les presse de lui révéler tout ce que Aïcha leur a dit. (à suivre...)


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