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Histoires vraies
La piqûre (2e partie)
Publié dans Info Soir le 27 - 09 - 2006

Résumé de la 1re partie n Le corps de Michel Verdier, 25 ans, est retrouvé dans la Seine un mois après sa disparition.
Le commissaire demanda : «Mais vous... votre avis ? Vous croyez qu'il s'est suicidé ?
— Pour sûr que non ! Un garçon si rangé... si réservé, il venait de se fiancer en plus... Remarquez, ce que j'en dis... Des fois il était fatigué. Je crois qu'il aimait pas tellement faire le comptable. Avec tout ce qu'il a vu pendant la guerre, c'est dur de se remettre à la vie de tous les jours. Il causait pas beaucoup, mais je suis sûre qu'il aurait bien aimé vivre autrement.
— De quelle façon ?
— Ça j'en sais rien. Des voyages... Il aimait bien les livres de voyages... Mais suicidé, ça je suis sûre que non. Un garçon amoureux, content comme il était le jour de ses fiançailles. Ça c'est pas possible...»
La domestique se retire à l'arrivée du père. La cinquantaine dépassée, moustache en brosse, les traits tirés, il se retourne pour aider sa femme à pénétrer dans le salon et à s'asseoir. Leur chagrin est terrible.
La mère surtout a du mal à retenir ses larmes. Plus jeune que son mari, elle paraît plus sévère, plus effacée aussi. Chignon châtain sans coquetterie. Une alliance au doigt, aucun bijou. Sa voix tremble : «Je ne veux plus qu'on me parle de Michou... Je ne veux rien entendre, je ne le supporte plus, c'est trop dur, trop dur...»
Le père a froncé la moustache en entendant le diminutif. «Michel... il nous a si souvent effrayés. C'était la troisième fois que nous étions sans nouvelles de lui. La première fois, il s'est fait prendre dans une rafle en 1942. Quelques jours après, on a su qu'il partait en Allemagne pour le travail obligatoire. La deuxième fois, c'était après le bombardement de Dresde. On est restés sans nouvelles de lui pendant six mois... On le croyait sous les ruines. Et puis il est revenu... dans quel état ! Enfin il était là, c'était l'essentiel. Et cette fois encore, commissaire, ma femme était persuadée qu'il allait revenir. On s'était presque faits à l'idée qu'il trompait la mort... qu'il allait ouvrir la porte subitement... Au lieu de ça, on le retrouve dans la Seine.»
Madame Verdier, entre deux sanglots, ne cesse de répéter : «Ce n'est pas possible…»
«Ma femme veut dire qu'elle ne croit pas au suicide de Michel. Moi non plus. C'est tout à fait invraisemblable.
— Pourquoi, monsieur Verdier ?
— Mais parce qu'il nageait dans le bonheur... Il venait de se fiancer. Cette jeune fille est charmante, sérieuse, attachante. Il répétait tout le temps que la vie était formidable, après ce qu'il avait connu en Allemagne. Qu'il aimait la vie, qu'il voulait la vivre au maximum... Le langage d'un garçon de son âge. Je devrais dire d'un homme. Son expérience en Allemagne l'avait mûri. Il voyait les choses d'une autre façon.
— C'est-à-dire ?
— Il allait à l'essentiel, c'est en cela que je dis qu'il avait mûri. Le reste, les détails, lui paraissaient puérils.
— Il aimait son métier ? Pas de difficultés dans ce domaine ?
— Non. Pas de difficultés. Dire qu'il l'aimait serait beaucoup. Il était comptable dans une agence de voyages, rien de bien passionnant, à part les dépliants…
C'est ce qu'il disait toujours... Mais il venait de passer des examens, brillamment, et il allait monter en grade. Il était tout à fait content de cela...» (à suivre...)


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