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Histoires vraies
La piqûre (3e partie)
Publié dans Info Soir le 28 - 09 - 2006

Résumé de la 2e partie n Les parents de Pierre Verdier n'acceptent pas la thèse du suicide. Ils ne s'étaient pas inquiétés car le jeune homme avait déjà disparu à plusieurs reprises.
Pourquoi le suicide alors qu'il venait d'atteindre un but ?
— Comment est-il parti ce soir-là ? De quelle humeur ?
— Vous n'avez pas interrogé Corinne, sa fiancée ?
— J'a l'intention de le faire.
— Il était avec elle. C'était le soir de leurs fiançailles. Un samedi soir... Nous étions si heureux...»
Le pauvre homme raconte d'une voix tremblante la petite fête dans l'appartement. Les petits plats dans les grands, les projets d'avenir, la jeune fille intimidée, la bague...
«Un solitaire, qui nous venait de la mère de ma femme. Michel était si fier... Ils s'attardaient tous les deux, on ne parvenait pas à les rendre raisonnables. Corinne devait rentrer chez ses parents, le dernier métro allait leur passer sous le nez. On ne voulait pas les mettre à la porte, mais il le fallait bien... Mon Dieu, si on avait su...
— Il l'a raccompagnée jusqu'au métro ?
— Jusqu'au métro, et puis jusque chez elle, ensuite, elle vous le dira. C'est elle qui l'a vu la dernière.... Nous, nous n'avons plus qu'un souvenir, là sur le pas de la porte. Il souriait en aidant Corinne à mettre son manteau. Il a dit : «”A tout de suite, maman... Vous pouvez vous coucher, j'ai pris la clé...”»
Pauvre madame Verdier qui répète «à tout de suite, maman»…
Le commissaire va prendre congé. Maladroitement, il sort une enveloppe de sa poche. La clé... coincée dans la poche du pantalon de Michel, avec son anneau et son saint Christophe. Elle s'est promenée dans la Seine pendant un mois avec lui.
Monsieur Verdier a du mal à la reprendre. Au bord des larmes. «Vous voyez... il avait la clé, il allait revenir... Il ne s'est pas suicidé, c'est impossible, il s'est passé quelque chose que nous ignorons, vous comprenez ? Vous comprenez, commissaire ? Il ne s'est pas suicidé !»
A l'autre bout de Paris, l'immeuble où demeurent Corinne et ses parents ressemble comme deux gouttes d'eau à celui des Verdier. Une époque. Cariatides pompeuses sur les balcons, façade en pierre grisâtre. Troisième étage.
Le commissaire Gilles pénètre alors dans un univers différent. Ici pas de Louis XV poussiéreux, mais du rustique luisant de cire et resplendissant au soleil qui entre largement par les fenêtres. Tapis marocains, hauts en couleurs. Le père de Corinne est médecin. Sa femme, d'allure jeune, porte un collier de perles, une robe seyante. L'appartement est immense et, du fond d'une lointaine cuisine, parvient une odeur réjouissante de civet.
Changement d'ambiance et de décor, donc, mais ici non plus on ne croit pas au suicide.
Le père de Corinne, un homme actif, nerveux, a déjà réfléchi au problème. «Bon. On ne peut pas savoir ce qui se passe dans la tête des autres, et encore moins dans celle d'un jeune homme qui a souffert de la déportation. Une crise de neurasthénie subite est toujours possible. Mas il y a des signes avant-coureurs, tout de même. Ni moi, ni ma femme, ni Corinne, n'avons remarqué quoi que ce soit. Quant à la dernière soirée, le récit que Corinne nous en a fait ne nous donne pas l'ombre d'une raison de croire au suicide.» (à suivre...)


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