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Histoires vraies
Capable de tout (1re partie)
Publié dans Info Soir le 31 - 10 - 2006

New York, été 1958. Il règne sur la ville une chaleur effroyable, étouffante, incendiaire, que la nuit n'a pas réussi à éteindre.
A Staten Island, le central téléphonique est une étuve. La standardiste de nuit feuillette un roman-photo dont les pages lui collent aux doigts. Elle promène un petit ventilateur devant son visage, sous ses bras, mais la fraîcheur artificielle ne parvient pas à percer la moiteur épaisse de l'atmosphère. Un orage silencieux et increvable menace la ville depuis deux jours. New York connaît parfois, l'été, ce genre de climat insupportable. Les vieillards en souffrent, certains en meurent, les enfants aussi. Chaleur et tension presque électrique exacerbent les problèmes de santé.
La standardiste a reçu une bonne dizaine d'appels demandant des médecins. Des asthmatiques, des cardiaques, des femmes enceintes.
Une nouvelle fois, la lumière clignote sur le pupitre elle décroche et entend mal.
«Répétez, madame...»
Un cri de détresse lui parvient, un souffle rauque, une voix angoissée qui crie : «On nous assassine ! Appelez la police... Je suis blessée...»
Le reste se perd dans un bruit de combiné qui doit dégringoler sur le sol.
La standardiste appelle : «Madame... Madame...»
C'était une voix de femme, elle en est sûre. A nouveau des bruits de chocs, quelqu'un manipule le combiné avec maladresse et cette fois c'est une voix d'enfant, claire : «Oui... il faut venir vite... venez vite...»
C'est un petit garçon, et il répond à la demande de la standardiste d'un ton ferme, donne l'adresse et ajoute même :
«J'attends les policiers devant la maison.
— Où est ta mère ? Qu'est-ce qu'elle a ? Tu m'entends ?
— Je sais pas...
— Reste avec elle, ne bouge pas. Surtout ne la quitte pas...»
Le téléphone est raccroché, et la standardiste ne perd pas une seconde pour composer le numéro du commissariat de Staten Island. En moins d'une minute, une voiture de patrouille contactée par radio fonce à l'adresse indiquée par le gamin, sirènes hurlantes.
A l'intérieur, le sergent Elliot. Il connaît son quartier comme sa poche. On l'appelle Elliot le terrible, une masse de muscles pesant quatre-vingt-dix kilos, des épaules à soulever un bœuf, un gros nez et une moustache. Il est la terreur des petits voyous du coin et plus d'un voleur à la tire se souvient d'avoir été soulevé par la peau du cou, comme un sac de patates, et trimbalé sans ménagements à cinquante centimètres du trottoir, pour atterrir au fond de sa voiture.
Le sergent Elliot arrive donc le premier devant une petite maison d'aspect agréable, séparée de la rue par un petit jardin en pelouse. Construite en contrebas, elle a ceci de particulier que l'on peut y entrer de plain-pied par le premier étage. Il y a de la lumière aux fenêtres, mais tout paraît calme.
Le sergent bondit lestement de son siège, malgré son poids, en terminant son message radio : «Je suis sur place... Je vais entrer dans la maison... La voiture 26 est derrière moi, j'entends la sirène.» Et il avance sur la pelouse, l'arme à la main.
C'est alors qu'une petite main le tire par le pantalon : «Allez-y, maman et papa sont morts.»
Le sergent se penche sur un gamin haut comme trois pommes, blond, les cheveux en brosse, le regard bleu parfaitement tranquille. Il n'a pas plus de huit ans, ce gosse, et il s'exprime avec un calme qui surprend le policier.
«Reste là, gamin, ne bouge surtout pas.»
Le sergent Elliot s'élance vers la porte d'entrée, tandis que la deuxième voiture de police stoppe devant la maison dans un hurlement de pneus et de sirènes. Deux hommes en sortent précipitamment, deux inspecteurs en civil, Booth et Conrad, de la brigade de Staten Island.
Sans se retourner, le sergent leur crie :
«Gaffe ! C'est un assassinat !» (à suivre...)


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