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Histoires vraies / Ils avaient lu Patricia Highsmith
A la manière de… (7e partie et fin)
Publié dans Info Soir le 26 - 11 - 2006

Résumé de la 6e partie n A la demande des polices allemande et américaine, un inspecteur italien enquête sur les deux meurtres. Il interroge l'ancien ami de l'Italienne, la maîtresse d'Albert Strauss.
L'inspecteur Nizzio demanda encore : «Il s'appelait comment l'autre ?
— C'était un Ricain, un certain Cordelle... Un petit mec trapu, moins bien que l'autre... ?a les a pas empêchés de boire un coup ensemble tous les trois, et moi de me faire vieux sur la plage... J'ai laissé tomber.»
Si le jeune footballeur a laissé tomber, l'inspecteur Nizzio, sans qu'on le lui demande, reniflant peut-être une sombre histoire de coucherie dans cet hôtel, décide de faire une chose qui va bouleverser les deux enquêtes.
Car, encore une fois, jamais les polices de New York ou de Munich n'auraient pu établir le moindre lien entre les deux affaires. Jamais la police de New York n'aurait dû s'inquiéter du fait qu'à Majorque, aux Baléares, à l'hôtel Formentor, six mois plus tôt, un certain Martin Cordelle avait rencontré un certain Albert Strauss. La police américaine n'a pas à savoir qui est monsieur Strauss, et la police allemande à savoir qui est monsieur Cordelle.
Mais, du fond de son petit bureau à Rome, l'inspecteur Nizzio, l'obstiné, expédie une demande d'information aux Etats-Unis. «Avons besoin de renseignements sur Martin Cordelle, qui se trouvait à l'hôtel Formentor à Majorque en septembre 1968, congrès des agences de voyages. Stop.»
Interpol est là pour ça. Washington transmet à New York, qui répond : «Martin Cordelle, agent de voyages, 43 ans, demeurant à New York, etc., épouse assassinée à son domicile, le 18 novembre 1968, vers 19h 00, heure locale.»
L'inspecteur Nizzio a bien droit à son jambon de Parme, un de ses plats préférés. Et la ronde des télégrammes continue. C'est ainsi que l'on apprend d'un côté et de l'autre de l'Atlantique que Albert Strauss a débarqué à l'aéroport Kennedy d'un avion de la Lufthansa, le 17 novembre, veille du crime à New York. Il a loué une voiture, une Chevrolet, qu'il a rendue le lendemain. Il a séjourné trois jours à l'hôtel Belmont et a quitté New York par un vol Lufthansa. Le signalement suit : blond, grand, mâchoires carrées, dents blanches.
Le seul témoin qui passait dans la rue à 19 heures a signalé un homme blond au volant d'une voiture. Et l'on apprend aussi que Martin Cordelle s'est posé à Munich, le 23 décembre dernier. Qu'il a loué une voiture, qu'il a passé la nuit à l'hôtel Léopold. Qu'il a repris un vol pour New York en début d'après-midi, le lendemain.
C'est ainsi que les deux assassins sont démasqués. Parce qu'un petit inspecteur italien et obstiné a conclu dans son coin : «Ces deux-là ont lu Patricia Highsmith et ils ont vu le film d'Hitchcock, L'Inconnu du Nord-Express... Echanger son crime, d'un pays à un autre, face à des polices différentes, l'un tuant au revolver et l'autre à la cordelette de nylon, à cinq semaines d'écart. Impossible d'établir un rapprochement.» Et ils avouent, les deux auteurs de crimes presque parfaits. Martin Cordelle a eu le coup de foudre pour Maria Mendez, la belle Espagnole aux yeux noirs, la superbe hôtesse de l'hôtel Formentor. Et Albert Strauss a ravalé sa cravate de désir devant l'inoubliable Luisella Porta, la blonde Romaine aux yeux pers, qui assistait au congrès. L'un pour sa beauté, l'autre pour sa fortune, peu importent les mobiles de ces demoiselles, ils ne sont pas condamnables en justice. Et les deux amoureux éperdus de la quarantaine, ayant chacun, à domicile, qui une rousse synthétique et fatiguée, qui une asexuée aux cheveux gris, se sont parlé. Leur destin semblable les a rapprochés. Ils se sont mutuellement confié leurs amours et se sont découvert le même obstacle. Comment se débarrasser d'un obstacle vivant ? Comment se débarrasser des deux ?
«Tu flingues la mienne, j'étrangle la tienne... ni vu ni connu, je t'embrouille avec les fuseaux horaires.» Préméditation : lourdes charges, lourdes peines. Les deux agents ne sont plus du voyage, ils tournent en rond chacun dans une cellule. D'un continent à l'autre, elles se ressemblent tellement que l'on y croupit de même. En bons faux jumeaux du crime presque parfait.


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