Déséquilibre La qualité ne va pas toujours de pair avec le prix trop élevé pour la plupart des bourses. Les marchés et magasins d'habillement pour enfants sont déjà pris d'assaut par de nombreuses familles oranaises qui, deux semaines après le début du mois sacré, ont commencé leurs achats en prévision de l'Aïd el-fitr. Comme si elles s?étaient donné le mot, les ménagères oranaises se mettent à sillonner les artères de la ville et les espaces marchands réservés à la confection pour dénicher la «perle» rare qui puisse satisfaire à l'équation qualité/prix. Mais il n'est pas facile de trouver «chaussure à son pied» puisque la qualité ne va pas toujours de pair avec la somme proposée. Les vêtements d'importation restent l'apanage des familles les plus nanties qui ont la possibilité de débourser de grosses sommes, à titre d'illustration, 4 000 à 6 000 da pour une simple robe de la taille d'une fillette âgée entre 4 et 6 ans. Les prix iront du simple au double pour les vêtements «améliorés» par quelques motifs accrocheurs qui ont tendance à donner une «plus-value» à l'habit exposé à la vente. La cherté des effets vestimentaires «made in» et au label déposé n'est pas pour décourager les acheteurs potentiels qui préfèrent débourser plus d'argent pour une qualité meilleure, comme le fait remarquer une mère de famille attirée par un ensemble pour garçon proposé à 7 000 da dans l'une des échoppes de la rue Larbi-Ben-M'hidi. Souk El-Kettane, l'un des marchés populaires les plus fréquentés de la ville, Medina El-Djedida et le marché de Sidi Okba dans le même quartier, constituent les centres d'affluence de très nombreux citoyens dont plusieurs viennent d'autres localités et même des wilayas limitrophes. Dans ces espaces marchands, les vêtements de production locale «rivalisent» avec les importés. Au client de faire son choix selon sa bourse. La qualité de certains vêtements de fabrication locale n'a rien à envier à ceux qui sont acheminés d'ailleurs. Mais, là aussi, il ne faut pas être trop près de ses sous, car leur prix n'est pas à la portée de tout un chacun. Il varie entre 3 000 et 5 000 da en fonction de la qualité du tissu, de la finition, du style, de la coupe, etc. Effet boule de neige : les boutiques de chaussures connaissent, elles aussi, cette embellie, corollaire à ce rythme effréné des emplettes. Sans scrupule, les commerçants mettent la barre bien haut, sachant pertinemment que le produit, aussi cher soit-il, trouvera inévitablement preneur.