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Ainsi va la vie
Le marchand de fèves (3e partie)
Publié dans Info Soir le 14 - 06 - 2007

Résumé de la 2e partie n Au cours de son séjour à l'hôpital, Allaoua s'est retrouvé bien seul. L'unique fois où son frère était venu le voir, c'était pour l'informer que son père lui reprenait la voiture.
Il ressortit de l'hôpital deux mois et demi plus tard. La seule visite qu'il recevait était celle des policiers. Ces derniers l'avaient eux-mêmes mis au courant de ce qui s'était passé. Il voulut nier, mais ils l'arrêtèrent.
Ils auraient contre lui une cinquantaine de témoins sans compter les camarades d'école de la jeune fille. Celui qui l'avait «agressé» n'était autre que le propre père de la jeune fille. Il a été mis en détention préventive durant quarante-huit heures puis relâché : il ne faisait que défendre l'honneur de sa fille, ce qui est tout à fait normal dans notre société. Le plus étonnant dans cette histoire est que son père et ses frères s'étaient mis du côté de l'agresseur, et ce, pour lui signifier qu'ils pouvaient admettre toutes ses erreurs sauf celle-là. Il avait sur les bras une affaire de détournement de mineure. Il se calma durant tous les mois qui précédèrent le procès : il s'en sortit avec une forte amende et trois ans de prison avec sursis. «Ouf, je m'en sors indemne», se dit-il d'un ton glacial, tout en souriant du coin des lèvres.
N'ayant plus de voiture, ni de chez-soi, il se mit à la recherche d'un emploi. Il le trouva avec une facilité incroyable. Un ancien du quartier qui apparemment ignorait tout, lui offrit une place de chauffeur le jour et de gardien de sa villa la nuit. Il n'en demandait pas plus : une voiture et une chambre où dormir il avait tant erré ces derniers mois, tantôt chez un oncle, tantôt chez un ami et même chez un camarade de classe, mais à chaque fois il se faisait mettre à la porte gentiment ou avec fracas. Personne ne voulait de lui tant son oisiveté était exaspérante.
Maintenant qu'il a un job, il ferait tout pour le garder. Il devait commencer le lendemain. Une fois les enfants de son patron «mis» à l'école, il partit immédiatement en quête d'une nouvelle victime. Il la trouva à l'école d'informatique dans la banlieue est d'Alger.
A peine avait-il stationné dans ce quartier populaire qu'il reçut au bout de deux heures un seau d'eau sur la tête. En effet, l'une des étudiantes s'était plainte à un marchand qui avait tout de suite compris son jeu, il fit discrètement appel à un «oulid el-houma» qui se chargea de lui donner la «douche». Il se mit à la recherche d'une autre école, d'une autre victime... L'Institut des langues vivantes lui offrit cette possibilité. Il se mit en position d'observation, et ce, durant plusieurs jours. Il finit par repérer sa prochaine victime. C'était un professeur. Il usa du même stratagème durant plusieurs jours, elle ne pouvait plus se concentrer pour dispenser ses cours, les yeux presque toujours larmoyants. Elle ne savait que faire. L'un de ses étudiants avait compris ce qui se passait. Après avoir mis au courant ses camarades, ils décidèrent ensemble d'une action commune. Le professeur sortit comme d'habitude de l'institut, Allaoua l'aborda aussitôt. Soudain, il sentit l'air devenir malsain pour lui. Il jeta un coup d'œil autour de lui : il était encerclé par un groupe d'étudiants. Ces derniers demandèrent à leur professeur de s'éloigner car ils voulaient jouer au ballon pour se détendre du stress des examens qui approchaient. Allaoua ne se doutait nullement que le ballon en question, c'était lui.
Ils le bousculèrent à volonté. Il réussit à s'échapper, puis courut vers la voiture et démarra sans demander son reste. Après une nuit bien agitée, il se remit encore une fois en quête d'une autre victime.
Le hasard voulut que la femme de son patron rendît visite à l'hôpital à une de ses parentes, malade depuis quelques jours. Il attendait «Madame» quand il entendit crier derrière lui, il se retourna presque aussitôt. Il vit un homme d'un certain âge héler une jeune dame fort belle. Cette dernière se retourna vers lui et lui dit :
— Bonjour Ammi Saïd, comment vas-tu ?
— Pas bien ma fille, ma femme est très mal en point.
— Peux-tu venir lui faire son injection ce soir ?
— Je sors de mon travail assez tard ce soir, je passerai donc chez toi vers les 20h, d'accord ?
— D'accord, je passerai dire à tes enfants de ne pas s'inquiéter. A ce soir… C'était inespéré, une femme vivant seule avec ses enfants et rentrant chez elle tard le soir. Personne ne viendrait l'aider. Il sera là ce soir. A dix-neuf heures, il était devant l'hôpital faisant le pied de grue. Elle sortit une demi-heure plus tard. Le gardien lui dit : «Bonsoir Kheïra !»
«Bonsoir !», répondit-elle. (à suivre...)


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