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Une ville, une histoire
Le mariage raté (1re partie)
Publié dans Info Soir le 14 - 06 - 2007

Réelle n Cette histoire s'est déroulée il y a plusieurs années à El-Milia.
Aujourd'hui on célèbre un mariage à El-Milia. Farid, un enseignant du primaire, va épouser Fatiha, la fille d'un ancien voisin. Dans la maison du marié, les femmes qui se sont levées à l'aube, préparent le repas. L'air est parfumé de senteurs appétissantes : la cannelle et l'eau de fleur d'oranger, du tadjin de pruneaux, la viande fraîche, l'odeur légèrement acide de la chorba frik.
Vers huit heures, les jeunes femmes et les jeunes filles se sont rendues en groupe chez la coiffeuse au centre du village.
Elles reviennent l'après-midi les unes après les autres, leur haïk blanc posé avec précaution sur leurs nouvelles coiffures.
On leur sert un plat de couscous qu'elles mangent en bavardant, le sourire aux lèvres, les yeux brillants.
Car un mariage, c'est toujours un grand moment pour tous.
Devant la porte, dans la cour, les tables ont été dressées et c'est là que se tiennent les hommes de la famille et les premiers invités. Les frères du marié et son père, Mohamed, n'ont pas un moment de répit ; ils reçoivent les convives, les installent et surveillent la décoration des voitures qui formeront le cortège.
Les femmes portent leurs plus belles robes et se parent de leurs bijoux en or ; les petites filles excitées, ont du mal à rester en place, coiffées d'une profusion de peignettes et de pinces multicolores.
Tandis que la mère et les tantes du marié s'occupent du repas, le visage rouge, suffoquant derrière les énormes marmites bouillonnantes, ses sœurs et ses cousines étendent les tapis et les matelas sur le sol, dans la pièce réservée à la mariée et «elhrim».
Les femmes qui feront partie du cortège sont invitées à monter dans les voitures.
Les hommes, l'œil aux aguets, surveillent discrètement les chauffeurs inconnus, préférant que leurs épouses ou filles montent avec des conducteurs de la famille. On ne sait jamais…
Le cousin Mahfoud, qui a remarqué que sa jeune épouse avait légèrement écarté les pans de son haïk dévoilant sa taille, lui fait une scène de jalousie en lui lançant «hêkêk ! hêkêk» L'autre a compris et se drape bien vite, en rougissant.
Car on ne plaisante pas avec «le nif» à El-Milia…
Enfin, on arrive dans la maison de la mariée. Les hommes sortent des voitures et tirent des coups de feu en l'air, avec des fusils de chasse.
Des youyous nourris accueillent les arrivantes qui sont reçues dans une grande salle «mfercha» de tapis et de matelas de laine recouverts de petits tapis de même ton.
Pour manifester leur joie, les femmes se mettent à chanter, en attendant l'arrivée de la mariée qui apporte les dernières retouches à sa tenue. Ce sont généralement des chansons qui louent la beauté de la mariée et la «rejla» de la famille du marié qui est, lui aussi, mis en valeur pour sa stature, sa générosité, sa richesse.
Parmi ces chansons, il y en a même une qui parle du marié, «qui ne se sent plus de joie».
Dehors, les hommes attendent, se jaugent discrètement, de part et d'autre.
Plus tard, ils donneront leurs impressions les uns sur les autres : «Ce sont des gens bien, kamoubina» ou alors : «Ils sont vides, ce sont des imbéciles !»
Puis le cortège, à grand renfort de klaxons, reprend le sens inverse.
Enfin, la bru de Mohamed, entourée de ses plus proches parentes et de ses amies, prend place sur le coussin qui lui est réservé.
Dans la cuisine, on s'affaire. Tout doit être parfait, pour éviter d'être la risée du «hrim». Ces dernières, assises près de la mariée, sont, mine de rien, attentives à tous les détails.
A-t-on mis assez de viande dans la chorba ? Le café est-il assez dosé ? (à suivre...)


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