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Histoires vraies
Le théâtre de l'angoisse (1re partie)
Publié dans Info Soir le 18 - 08 - 2007

Nous sommes dans les années folles. La Grande guerre laisse encore ses traces et Paris essaye de s'étourdir pour oublier cette boucherie. L'heure est aux plaisirs, aux fêtes, aux spectacles.
Dans un somptueux hôtel particulier, un banquier mondialement connu reçoit un maître bâtisseur dont il apprécie tout autant les audaces que le savoir-faire :
— Mon cher Sarcoulis, j'ai l'intention de construire un théâtre qui soit un des modèles du genre. J'ai pensé à vous pour en dessiner les plans. Votre prix sera le mien.
L'architecte Sarcoulis se sent flatté par les attentions du baron de R... Le nom seul de cet homme aussi riche que généreux signifie «millions». En francs-or ! Nous sommes en 1926 et le théâtre ne sera vraiment terminé que trois ans plus tard.
La pose de la première pierre donne lieu à une petite cérémonie présidée par le baron. On fait un discours où l'on prie les muses d'être de bonnes marraines.
— Puisse Euterpe, la muse de la Musique, nous en inspirer de la bonne ! Que Thalie, la Comédie, inspire nos auteurs les plus doués ! Sans oublier Melpomène, la Tragédie, et sa sœur Terpsichore aujourd'hui représentée par les plus belles danseuses de Paris... Erato et Polymnie. Calliope, muse de l'Eloquence !
Lors du spectacle inaugural, l'assistance choisie ne peut que se répandre en commentaires admiratifs :
— Quelle machinerie ! C'est merveilleux ! C'est magique !
— Et les éclairages : je n'ai jamais rien vu d'aussi subtil ! Même à New York...
Une dame à collet de velours pose une question :
— Et qu'y avait-il avant sur cet emplacement ?
— Le poète Scribe a vécu ici. Il a écrit plus de quatre cents pièces, c'est de bon augure pour un nouveau théâtre...
— Avant lui, jusqu'à la Révolution, le terrain avait abrité les maîtresses d'un bon nombre de gentilshommes et d'évêques !
— Des évêques ! Quelle époque !
— Ces petites personnes étaient toutes danseuses ou comédiennes. Cela aussi est de bon augure pour un théâtre !
— Eh bien, alors : longue vie et succès au théâtre Pigalle !
Et les coupes remplies de champagne de s'entrechoquer.
Personne ne se doute que l'on trinque sur un volcan. Ou sur quelque chose d'aussi maléfique.
La pièce qui a inauguré le théâtre ne remporte pas le succès escompté. Pas plus que celle qui suit d'ailleurs. La compagnie de Gaston Baty loge un moment au théâtre Pigalle. Puis elle part ailleurs. Pourquoi ?
— On dit que ce théâtre porte la poisse aux auteurs qui veulent s'y installer !
— Le baron est du genre opiniâtre ! Il a les moyens ! Il est décidé à tout faire pour que son théâtre remporte du succès.
Mais rien n'y fait, ni la publicité ni la renommée des comédiens. Le public boude. On organise une conférence entre les administrateurs :
— La raison de notre échec est que ce théâtre est trop intellectuel. Cela ne va pas pour le quartier. Ce qu'il nous faut ici, c'est un spectacle vraiment populaire. D'abord, il ne faut plus monter de pièces trop sérieuses. La guerre est encore proche, le public veut rire. Spécialisons le théâtre Pigalle dans le genre comique. «Faire un four» avec une tragédie est bien triste. Mas avec une comédie, là, c'est plus que vexant. Le public parisien boude les comédies hilarantes et bien parisiennes du théâtre Pigalle. (à suivre...)


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