Les élections locales représentent également une opportunité d'embauche pour les diplômés universitaires au chômage. Nombre de ces cadres astreints au repos forcé n'hésitent pas, un instant, à se porter candidats pour la gestion de leur commune. D'ailleurs, ils constituent la première «cible» des partis politiques, notamment ceux dont le nombre de militants ne suffit pas à établir une liste de candidats (et cela existe bel et bien dans plusieurs communes). Chaque partie (partis politiques et candidats) a ses motivations. Présenter un diplômé universitaire marginalisé, connu parfaitement par les habitants de la commune et surtout estimé de tous constitue une «assurance» pour les partis. Pour leur part, les cadres chômeurs ont trouvé, là, une aubaine pour s'exprimer en public, mettre en avant leurs aptitudes pour la gestion des affaires de leurs concitoyens, tout en accusant les personnes qui se sont succédé à la présidence de l'APC de tous les maux qui rongent la jeunesse, une frange constituant la plus grande partie du corps électoral. Toutefois, ces diplômés –candidats sont aussi poussés par une motivation personnelle. «Même si je n'arrive pas à arracher un poste de responsabilité, je serai au moins connu par les autres responsables, ce qui m'offrira l'opportunité de décrocher un emploi», nous ont dit ceux que nous avons interrogés et candidats pour les régions de Draâ El-Mizan et Boghni dans la wilaya de Tizi Ouzou. Comme quoi tous les moyens sont bons pour «arracher» un emploi !