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Littérature algérienne
Les péripéties d'un roman
Publié dans Info Soir le 14 - 11 - 2007

Ecriture n «Le roman historique algérien» a été le thème d'une rencontre – «Un auteur, un livre»– initiée par le Centre culturel français d'Alger.
L'objectif de cette rencontre est d'aller sur les traces du roman historique. «Depuis les fondements de la littérature algérienne notamment d'expression française, le roman s'est déployé dans la matrice historique, d'où l'étroite intimité entre la littérature et l'histoire», a dit Rachid Mokhtari, critique et écrivain. Ainsi, «cette littérature s'est assigné comme objectif non pas une recherche purement esthétique, mais une construction d'un édifice historique pour prouver à l'Autre l'existence millénaire du peuple et son enracinement dans un espace-temps fondateur», a-t-il expliqué. Le conférencier a, ensuite, indiqué qu'à partir de 1962, c'est-à-dire au lendemain de l'indépendance de l'Algérie, le roman s'engage dans une nouvelle voie. «Ce genre de littérature a connu un premier divorce entre la littérature elle-même et l'Histoire», a-t-il souligné. Et de poursuivre : «Cette fissure romanesque est portée par un "Je" romanesque qui ne se justifie plus par l'Histoire, les origines, les icônes, mais par rapport à lui-même, à ses fantasmes, ses désillusions.»
Si dans les années 1960 et 1970 le roman historique n'est plus la préoccupation littéraire des écrivains, il a fallu attendre les années 1980 pour voir, une nouvelle fois, la naissance du roman pamphlétaire, avec Tahar Djaout dans Les Chercheurs d'os ou Rachid Mimouni dans Le Fleuve détourné.
Mais, plus tard, dans les années 1990, une décennie marquée par la tragédie nationale, un nouveau type de littérature voit le jour.
«La tragédie du terrorisme intégriste des années 1990 va provoquer une écriture» sismique «du roman algérien», a déclaré l'orateur, ajoutant : «Cette littérature porte une tragédie bicéphale, à savoir les spectres de la colonisation et les massacres commis par le terrorisme. «L'on assiste alors à une nouvelle perception, voire approche de l'Histoire.»
Plus tard, et à partir des années 2000, alors qu'on enregistre un déficit de la connaissance historique, s'amorce la naissance de l'Histoire romancée, de l'imbrication de la fiction et de la documentation par l'écriture. «L'imaginaire s'emploie et se déploie pour se réapproprier la mémoire affective – et non effective – du pays», a dit Rachid Mokhtari. Dans un moment où la société ignore son passé et est coupée de ses musées et ses icônes, il est alors permis de rêver l'Histoire, de la convertir en littérature, c'est-à-dire de la romancer. Des écrivains comme Adriana Lassel, Djamel Souidi ou encore Abdelaziz Ferrah se sont engagés aussitôt dans cette voie. D'autres comme Corinne Chevalier avec La Nuit du corsaire ou tout récemment Waciny Laredj avec Le Livre de l'Emir les ont suivis avec, tous, le souci de dire l'Histoire de l'Algérie et de la faire connaître.
l La rencontre était aussi un voyage dans trois imaginaires – celui de Adriana Lassel avec Lucas le Morisque, Djamel Souidi avec Amastan Sanhaji et Abdelaziz Ferrah avec Moi, Saint Augustin – à la fois littéraire et historique, les deux conjointement et étroitement liés dans l'écriture. Chacun des écrivains a parlé de son expérience notamment des motivations qui l'ont entraîné dans l'écriture. «Je suis un auteur qui cherche à raconter, car j'aime bien raconter», a dit Adriana Lassel, ajoutant : «L'Histoire s'est imposée à moi. Il y a un fait ou un personnage historique qui touche mes sentiments. Je la raconte de mon point de vue.» Pour sa part, Djamel Souidi a expliqué : «Je travaillais dans un centre de recherche, et je me suis rendu compte avec le temps que les recherches réalisées en matière d'Histoire ne sont pas socialisées. Elles sont répandues au sein d'un cercle restreint. C'est donc pour répandre cette connaissance que je me suis mis dans la voie du roman historique. J'aurais aimé le faire à travers le film parce que le cinéma est une meilleure façon de ramener les gens et notamment les jeunes à s'intéresser à leur histoire.» Enfin, s'agissant de Abdelaziz Ferrah, il a simplement dit : «C'est par un devoir de mémoire que je me promène dans l'Histoire, la revisite et m'en vais à la rencontre de ses icônes.»


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