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Histoires vraies
Récolte de pommes de terre (1re partie)
Publié dans Info Soir le 18 - 05 - 2008

L'Angélus de Millet, chef-d'œuvre qui est devenu la plus célèbre illustration du calendrier des postes, ne s'est pas toujours nommé ainsi.
Jean-François Millet, petit paysan de Normandie à l'allure athlétique, vient de s'installer à Barbizon, à la lisière de la forêt de Fontainebleau, et il va devenir un des plus beaux fleurons de la fameuse école de Barbizon. Pour l'instant, fuyant le choléra qui décime la population parisienne, il arrive avec son épouse et ses trois enfants – il finira par en avoir neuf. Pas facile de loger tout ce monde-là, surtout quand deux frères de Jean-François, artistes eux aussi, viennent se joindre à la tablée. Les sujets tirés de la vie paysanne lui tiennent à cœur : il est déjà l'auteur du Semeur, de La Cueillette, de L'Homme à la houe, et des Ramasseurs de fagots. Depuis de longs mois, il travaille doucement, péniblement, sur une nouvelle œuvre, La Récolte de pommes de terre.
«Jean-François, ça avance, ta Récolte ?
— Doucement, doucement. En ce moment je suis fatigué. Pourtant il faut bien que je termine. Après tout, c'est une commande, et d'un Américain, en plus. Les commandes sont rares. De toute évidence, la vie des paysans français n'intéresse pas beaucoup d'amateurs...»
Pour cette Récolte, il fait poser sa domestique, Adèle Moschner, qui n'a que dix-huit ans. Le paysan est le père Mignot. Les deux modèles ne se rencontreront jamais. Pourtant Millet va, un jour, mettre la touche finale à sa Récolte de pommes de terre. Mais si, comme l'on dit, «souvent femme varie», les millionnaires américains aussi. Et c'est le cas du client de Millet, qui se désiste au dernier moment. Catastrophe !
«Ne t'en fais pas, Jean-François, tu trouveras certainement un autre acheteur pour ton tableau.»
Millet n'est pas très optimiste...
«Dis donc, Jean-François, si je peux me permettre, tu ne crois pas que le titre est un peu rébarbatif : La Récolte de pommes de terre ! Si j'étais toi, j'accentuerais le côté prière des personnages. On dirait qu'ils écoutent l'angélus qui sonne au loin.
— Oui, tu as peut-être raison. Je vais arranger ça.»
Et c'est ainsi, selon la légende, que Millet ajoute au fond du paysage un petit clocher qu'il connaît bien, celui de Chailly-en-Bière. Puis il intitule son œuvre L'Angélus.
Le peintre Diaz expose la toile dans son atelier, et un marchand belge s'y intéresse, mais en discute le prix :
«Je vous en offre 1 000 francs, c'est mon dernier prix.
— Va pour 1 000 francs, il faut bien vivre...»
Le marchand s'empresse de montrer son acquisition à un célèbre peintre belge, très mondain, Alfred Stevens :
«Je trouve cette œuvre superbe. Je l'achète, et je l'exposerai à la galerie Van Praet, à Bruxelles.»
Il faudra quatre années pour que le tableau mélancolique quitte la galerie Van Praet. Le propriétaire doit s'en lasser, car il l'échange contre un autre Millet, la Bergère gardant ses moutons. Et L'Angélus revient à Paris.
Le nouveau propriétaire, Paul Tesse, estime que son acquisition mérite les honneurs de la presse.
«Jean-François, regarde, on reparle de ton Angélus dans le journal : ‘'Meissonnier tient l'auteur de L'Angélus pour le peintre de son temps !''
– Meissonnier ? Eh bien, j'aimerais bien qu'on me paye mes tableaux au prix de ses grandes machines napoléoniennes ! (à suivre...)


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