Initiative n Le ministère de la Petite et Moyenne entreprises et de l'Artisanat organise depuis hier, et jusqu'au 20 de ce mois, un séminaire de formation de trois jours au profit de 287 artisans. Cette formation dont bénéficient des membres de bureaux des chambres de l'artisanat et des métiers se déroule à l'hôtel El-Mehdi, à Staouéli. Le ministère des Affaires religieuses et des Waqfs, qui collabore étroitement avec le ministère dans cette initiative, contribue avec des microcrédits puisés dans la caisse de la zakat et octroyés aux artisans. La formation, chapeautée par des experts, sera couronnée par l'élection des membres de bureau des 31 chambres de l'artisanat et des métiers. Dans son discours d'ouverture, le ministre de la Petite et Moyenne entreprises, Mustapha Benbada, a exprimé le souhait que le cercle des chambres d'artisanat s'élargisse pour toucher l'ensemble des 48 wilayas, de sorte qu'il y ait une chambre pour chaque wilaya. Le ministre a insisté sur l'importance de toute activité artisanale dans le développement national : «Cette rencontre permettra également la participation des artisans aux programmes de développement, notamment le développement durable pour l'industrie artisanale à l'horizon 2010.» M. Ben Bada a rappelé le «programme de soutien au développement économique» aux zones des Hauts-Plateaux et au Sud qui a permis la mise en place d'importantes infrastructures et des programmes de formation comme Germe-Crée, organisé en collaboration avec le Bureau international du travail (BIT), grâce auquel 7 000 artisans ont été formés. Par ailleurs, les 16 maîtres artisans qui viennent de finir leur formation en Espagne et qui ont été honorés lors de l'ouverture du séminaire vont chapeauter la formation des artisans dans leurs régions respectives, selon le président de l'association Ayadi Al-Djazaïr, Samir Brahimi. «C'est une formation qui s'étale sur un an et demi pour couvrir tout le territoire sous quatre zones. 16 artisans ont bénéficié d'une formation dans la céramique chez des céramistes espagnols de renommée, avec l'apprentissage de nouvelles techniques qu'on connaissait mais qu'on ne maîtrisait pas. Actuellement, on a capitalisé cette formation et on est en train de restituer ce professionnalisme pour faire profiter nos artisans algériens», nous a-t-il révélé. Brahimi nous a, en outre, annoncé que l'unité de céramique de Tipaza, en arrêt actuellement, sera considérée comme pôle d'excellence pour la capitalisation du savoir et aura une annexe à Kantara (Biskra). Pour sa part, Mme Aïcha Benbrik de Tamanrasset, l'une des formés en Espagne, s'est félicitée d'avoir acquis de nouvelles connaissances dont elle pense faire bénéficier sa ville en tant que formatrice «surtout pour Hay Taberket, le plus réputé pour le travail artisanal et la poterie». Pour sa part, une jeune femme artisan de Tipaza, Zahira Benaouda, qui va bénéficier de la formation, se réjouit de pouvoir enfin intégrer de nouvelles techniques dans son travail qu'elle exerce depuis plus de 12 ans chez elle, au douar Benaouda. Pour rappel, 140 000 artisans ont été recensés cette année à travers le pays.
