Difficultés n Les opérateurs économiques nationaux peinent à trouver l'accompagnement nécessaire pour s'installer à l'étranger. Parmi les difficultés rencontrées par les exportateurs algériens à l'étranger, on trouve celles liées au positionnement sur les marchés extérieurs. En effet, tous les opérateurs déclarent qu'il ne suffit pas d'avoir un produit répondant aux normes internationales pour aspirer à gagner des parts de marché à l'étranger. Aujourd'hui, même si certains opérateurs puissants, comme le groupe Cevital, sont prêts à investir à l'étranger et à exporter leurs produits, ils peinent à trouver l'accompagnement nécessaire auprès des autorités compétentes. L'Etat, qui devrait être un régulateur et un accompagnateur censé aider les exportateurs à commercialiser leurs produits à l'étranger, ne semble pas jouer son rôle. En tout cas, du moins pour le moment, les autorités semblent incapables de répondre aux exigences des opérateurs économiques. Les chefs d'entreprise concernés par l'exportation ont interpellé à maintes reprises les pouvoirs publics quant à la levée des entraves douanières et à mettre un terme aux lenteurs des démarches administratives dans notre pays. Ils n'ont eu de cesse aussi de demander la facilitation des procédures pour l'acquisition du foncier en Algérie et une aide pour l'accès au foncier dans des pays étrangers dans lesquels ils comptent s'installer. Concernant cet éminent point qui pourra aider nos entreprises à acquérir des marchés à l'étranger, les opérateurs économiques ont interpellé toutes les parties concernées, notamment les ministères des Affaires étrangères, du Commerce et des Transports pour les accompagner dans leurs investissements à l'étranger. Parmi les propositions faites au ministère des Affaires étrangères par les chefs d'entreprise réunis le 22 octobre dernier au siège de Algex, la création d'une direction chargée de la promotion des exportations à l'étranger. De même les représentations diplomatiques algériennes sont appelées à s'impliquer davantage pour aider les entreprises dans leurs démarches à l'étranger. Plusieurs patrons qui ont assisté à la rencontre, ont déploré le fait que nos ambassades à l'étranger ne font pas le travail attendu par les exportateurs. Pour s'installer à l'étranger, il faut non seulement des institutions comme les services du ministère des Affaires étrangères, mais aussi des banques pour l'accompagnement, signalent-ils. Revenant au problème du foncier qui est devenu un véritable casse-tête chinois pour les opérateurs privés, Issad Rebrab croit à la seule logique économique pour développer le secteur des exportations hors hydrocarbures. «On ne peut pas développer l'industrie, et donc l'exportation, si le problème du foncier n'est pas réglé», a-t-il estimé.