La responsabilité de l?instabilité dont souffre l?équipe nationale incombe aux dirigeants du football national qui ne se sont jamais donné la peine de regarder et de méditer ce qui se passe un peu partout dans le monde. On ne gère pas une équipe nationale comme on gère une épicerie. On ne juge pas un entraîneur sur une compétition, sur la base de 2, 4, 6, 8 ou 12 mois de travail. Cela, tous les pays du monde l?ont compris, sauf malheureusement le nôtre. Le football n?est plus ce jeu d?enfants d?il y a des années ; c?est une véritable affaire d?Etat. Ne sait-on pas que la consécration de l?équipe de France en Coupe du monde 1998 a généré une très bonne croissance économique dans le pays ? Ne sait-on pas que le Brésil, ce pays aux dizaines de millions de pauvres, vit ses meilleurs moments sur tous les plans grâce à son équipe nationale ? L?Algérie championne d?Afrique ! Imaginez l?effet que cela pourrait avoir sur le peuple et le pays ! Alors? utopie quand tu nous tiens ! Certes, au moment où notre EN s?envole pour la Tunisie, notre provision d?espoir est grande. Espoir de voir que peut-être mirage peut se confondre avec miracle. Mais tel que les choses se présentent, cette Coupe d?Afrique, censée nous apporter quelques satisfactions dans notre quotidien fait de grisaille et de vicissitudes, ne sera même pas ce cataplasme soulageant une blessure toujours à vif.