Visite n Obama va transporter la semaine prochaine vers l'Europe les grandes ambitions qui caractérisent sa jeune présidence, lors d'une série de sommets cruciaux avec les chefs d'Etat et d'une escale en Turquie. Barack Obama effectuera la semaine prochaine une visite présidentielle sur le vieux continent, première du genre depuis son accession à la Maison-Blanche. L'objectif de ce voyage d'envergure, est de tenter de jouer un rôle moteur dans la lutte contre la récession et de convaincre ses alliés du bien-fondé de sa nouvelle stratégie sur l'Afghanistan. M. Obama s'arrêtera d'abord à Londres, pour le sommet du G20 qui se tiendra jeudi prochain, avant de se rendre en France et en Allemagne, pour le 60e anniversaire de l'Otan. Sa première étape pour le G20 à Londres sera l'occasion de rencontrer pour la première fois les présidents de la Russie et de la Chine. Il partira ensuite pour Strasbourg en France et Kehl en Allemagne vendredi pour un sommet de l'Otan. Il doit également rencontrer le Président français Nicolas Sarkozy et la chancelière allemande Angela Merkel, et participer à une séance de questions-réponses avec des étudiants sur l'avenir de l'Alliance Atlantique. Puis il se rendra à Prague dimanche 5 avril où il doit participer aux rencontres Etats-Unis - Union européenne et rencontrera également, selon ses conseillers, les dirigeants tchèques. Ici, il est attendu aussi que M. Obama prononcera un discours très attendu sur la prolifération nucléaire. Enfin, le Président américain se rendra à Ankara et à Istanbul, pour affirmer le rôle stratégique vital joué par la Turquie. «Le premier voyage de Barack Obama en Europe est peut-être la visite la plus attendue d'un Président américain outre-Atlantique. Peut-être que la visite de Kennedy à Berlin a-t-elle été plus forte, mais c'est de ce niveau», soulignent des observateurs. Il s'agira, quoi qu'il en soit, de la première occasion pour M. Obama de rectifier l'image des Etats-Unis dans le monde. «Pour la première fois, il participera à un sommet avec les dirigeants des grandes puissances», a expliqué un spécialiste d'études internationales. «C'est la première fois qu'il sera dans cet environnement particulier et non porté au pinacle, comme c'est le cas aux Etats-Unis. C'est un test de ses qualités de dirigeant.» Depuis sa prise de fonction, le 20 janvier, Barack Obama a pris d'importantes décisions. Fermeture du camp de Guantanamo d'ici à un an, appel à un dialogue avec l'Iran, volonté affichée d'agir sur le changement climatique, retrait progressif d'Irak, nouvelle stratégie en Afghanistan. Le Président américain a réchauffé aussi des relations avec la Russie devenues presque glaciales avec son prédécesseur. Son premier entretien avec Dmitri Medvedev devrait être suivi de près.
