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Obama réhabilite l'image dégradée de l'Amérique
Clair et direct, il subjugue et exaspère à la fois
Publié dans Liberté le 12 - 04 - 2009

Sans que rien ait filtré auparavant et contre toute attente, pour des raisons de sécurité sans doute, le président américain Barack Obama a effectué, mardi, une visite surprise à Bagdad, en Irak, avant de regagner Washington après sa tournée européenne et son séjour turc. Il s'y est déjà rendu à deux reprises, mais c'est la première fois qu'il le fait depuis son investiture, le 20 janvier dernier, à la Maison-Blanche.
Sa visite a été précédée d'une avalanche d'attentats meurtriers, attribués à la branche locale d'El-Qaïda et à des insurgés sunnites. Les autorités militaires américaines sur place lui ont toutefois affirmé que le niveau général de violence en Irak est le plus faible depuis 2003.
Cela ne l'a pas empêché d'avertir que “les 18 prochains mois seront critiques” et d'inviter fermement le gouvernement irakien, dominé par les chiites, à intégrer largement les sunnites. Il a aussi insisté auprès du Premier ministre Maliki pour associer l'ensemble des factions politiques au processus de réconciliation afin d'assurer la stabilité.
“Il est absolument indispensable que tous les Irakiens soient représentés au gouvernement et intégrés aux forces de sécurité”, a-t-il dit à ce propos, pensant en particulier à la communauté sunnite qui a perdu le pouvoir après la chute de Saddam Hussein. La mise au point est ferme et intervient après les arrestations effectuées parmi les 92 000 miliciens de la Sahwa, anciens insurgés sunnites qui ont fini par collaborer avec l'armée américaine contre El-Qaïda et passés, désormais, sous le contrôle du gouvernement. Avant cette ultime escale irakienne, le président Obama a séjourné en Europe. D'abord à Londres où s'est tenu le sommet du G20. De l'avis de nombreux spécialistes, ce sommet a été un succès et Barack Obama, qui effectuait à cette occasion sa première sortie en dehors du continent américain depuis son investiture, en est le premier bénéficiaire. Tout de suite après, ses escales française et allemande pour un sommet de l'OTAN ont également été couronnées de succès, puisque la politique qu'il a préconisée pour l'Afghanistan a reçu l'agrément de tous les partenaires et que ses propositions d'ouverture à l'égard de la Russie n'ont pas suscité de remous dignes d'être retenus, même si les anciens membres du pacte de Varsovie, aujourd'hui passés dans l'autre camp, ne sont pas tout à fait rassurés.
Egal à lui-même, Barack Obama a indiqué à ses partenaires de l'OTAN que la Russie est concernée par plusieurs dossiers lourds comme ceux du terrorisme islamiste, de la situation en Afghanistan, du désarmement et de la donne nucléaire, du marché de la drogue en provenance de l'Afghanistan, etc. À ce titre, il a estimé que la Russie était ou devait être, en tout cas, un partenaire à part entière qui a un rôle à jouer dans le règlement de plusieurs dossiers épineux auxquels est confrontée la communauté internationale. En dépit de quelques grognements inaudibles, le message a été accepté, même s'il n'a pas été unanimement salué. Traditionnellement, ce sommet consiste en la rencontre du président des Etats-Unis et du président en exercice de l'Union européenne. Or, exceptionnellement, obamania oblige, les 27 présidents européens de l'union étaient là. Cela peut s'expliquer par l'euro-scepticisme du président tchèque, mais ce n'est pas suffisant pour justifier la présence de tous les chefs d'Etat européens qui ne sont pas tenus de participer à un sommet auquel, protocolairement, ils ne sont pas conviés. Sans enjeu puisque l'essentiel a été discuté et résolu dans d'autres cadres, Obama a quand même sauvé ce sommet grâce à un discours historique en faveur “d'un monde sans armes et dénucléarisé”. Il a fait coup double : la Russie se félicite de la nouvelle posture américaine et les anciens pays de l'Est qui voyaient d'un mauvais œil le renoncement probable des Etats-Unis au projet du bouclier antimissile comprennent un peu mieux la démarche du nouveau locataire de la Maison-Blanche.
Après Prague, Obama s'est rendu en Turquie pour une visite officielle de deux jours. À la fois européen, asiatique et musulman, ce pays laïc à l'histoire très riche pour avoir été à la tête de l'empire Ottoman, carrefour incontournable entre l'Orient et l'Occident, a été choisi par le président américain pour lancer un message au monde musulman : l'Amérique n'est pas en guerre contre l'islam ! Et cerise sur le gâteau, il invite l'Europe à accepter l'adhésion de la Turquie à l'Union européenne et rappelle au gouvernement israélien que l'avènement d'un Etat palestinien souverain fait partie de ses projets, n'en déplaisent à ceux qui, en Israël, comptent encore sur la complaisance traditionnelle de la Maison-Blanche à l'égard de leurs turpitudes criminelles.
En fait, l'essentiel de ce qui intéresse les peuples arabes et musulmans a été dit en Turquie. Et ce n'est pas un hasard si ce sont précisément les propos d'Obama en Turquie qui irritent Israël et certaines capitales européennes. Au-delà de ses propos, ce qui subjugue et exaspère certains chez Obama, c'est son style. Parce qu'indéniablement, il a un style qui ne laisse pas indifférent. En quelques mois de présence à la Maison-Blanche, il a réussi à redorer le blason d'une Amérique à laquelle George Bush a façonné un visage hideux et exécrable. N'en déplaisent à tous ceux qui lui reprochaient son manque d'expérience !
M. A. Boumendil


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