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Ghardaïa / Société
Profession : chasseurs de truffes !
Publié dans Info Soir le 16 - 04 - 2009

Particularité n Réputée pour sa saveur inégalable, la truffe sauvage du désert, plus connue sous le nom de terfess, suscite un engouement sans précédent chez de nombreux Ghardaouis.
Ceux-ci, en quête de revenus, sont vite fait d'être affublés du sobriquet de chasseurs de truffes. La forte pluviométrie qu'a connue la région a favorisé la régénération du tapis végétal et l'apparition de truffes. Des truffes qui attirent chaque jour de nombreuses personnes. En effet, ils se comptent par centaines ces hommes, ces femmes, ces jeunes et ces moins jeunes qui profitent de la douceur printanière pour ramasser ce tubercule au parfum enchanteur qui met les papilles en effervescence.
Son essence aux riches senteurs, sa valeur nutritive et les pouvoirs aphrodisiaques que l'on attribue à ce champignon souterrain lui confèrent une importance qui justifie que l'on se bouscule pour le déterrer. «Avoir une truffe entre les mains c'est comme si on possédait un joyau rare que l'on conserve jalousement et que l'on est fier d'exhiber», disent en chœur de jeunes gens rencontrés le long de la RN 1 et de la RN49 reliant Ghardaïa à Ouargla. On n'a pas besoin de qualification particulière pour être ou devenir chasseur de terfess. Il suffit de disposer d'une bêche, d'un bout de fer ou de bois adapté et de ne pas rechigner à fouiller inlassablement dans les espaces rocailleux (h'madas) de Ghardaïa, zone truffière par excellence, pour y trouver ce champignon sauvage à fructification souterraine. Il va sans dire que la cueillette de la truffe na saurait constituer un gagne-pain quotidien. Elle permet tout juste d'arrondir les fins de mois. Il faut en moyenne deux jours pour ramasser une dizaine de kilos de ce produit «noble» et de l'écouler à 80 ou 100 DA, contre 200 à 300 voire 1 000 DA en début de saison selon le calibre et la couleur. Les revendeurs sillonnent, à bord de camionnettes, les hamadas de Ghardaïa pour proposer aux ramasseurs un prix, avant d'acheminer la récolte vers le marché de Ghardaïa. Presque partout, du nord au sud de la région, on rencontre ces chercheurs de truffes armés d'un petit crochet pour dénicher dans les vastes étendues désertiques ce champignon souterrain de la famille des ascomycètes aux différentes formes tant convoitées. «Outre le gain qu'on pourrait en tirer, c'est aussi une occupation et une distraction. Nous essayons de combler le temps vide», notent de nombreux jeunes, contents des bénéfices procurés à l'agriculture par les fortes pluies de l'automne et du début de l'hiver, mais peinés par les pertes humaines et les dégâts occasionnés à la région. «Rentrer à la maison avec des truffes, c'est comme si l'on ramenait chez soi de la viande», commente un ramasseur de terfess, satisfait de sa récolte en ce qui est appelé ici la «viande de la terre», et surtout du revenu qu'il tire, lui le chômeur, de cette activité rentable et, de surcroît, «fierté de la région».
Il pense, en tout cas, que l'agriculture peut apporter une réponse au chômage des jeunes. Et de conclure : «La collecte de truffes nous stimule et nous apprend à aimer le travail de la terre.»


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