Elles surviennent chez les hommes à partir de 50 ans et peuvent aller de la prostatite au cancer de la prostate. Les pathologies de la prostate sont fréquentes et suscitent la crainte de la gent masculine qui, paradoxalement, répugne à se faire ausculter à titre de prévention, et même à s'en tenir à un suivi lorsque la maladie est là. D'où la possibilité de complications qui peuvent anéantir les chances de freiner l'évolution de la pathologie à défaut de la guérir. Adénome prostatique, prostatite, et même cancer de la prostate sont les principales affections qui touchent la prostate. Des affections méconnues qui mériteraient d'être vulgarisées auprès des hommes à travers des campagnes de sensibilisation afin d'attirer leur attention sur la nécessité d'une prévention de tous les jours avec l'observance d'un mode de vie plus sain (en luttant contre le tabagisme notamment) et, en cas d'atteinte, sur la nécessité d'un diagnostic précoce pour une prise en charge en temps opportun. Les spécialistes tirent la sonnette d'alarme, affirmant que les cancers de la vessie et de la prostate sont en augmentation dans notre pays, mettant justement en avant le tabagisme que les pouvoirs publics ne parviennent pas à endiguer. Ce sont 6 000 nouveaux cas de cancer de la prostate et 5 000 nouveaux cas de cancer de la vessie qui sont enregistrés chaque année sur les 40 000 nouveaux cas de cancer. «Le cancer de la prostate est le plus fréquent des cancers et la seconde cause de mortalité dans le monde chez l'homme et cela après la bronchite», selon un spécialiste algérien qui, lors d'une rencontre sur la pathologie prostatique, a déploré que l'on ne fasse pas des dépistages de masse et le fait que l'on ignore les chiffres exacts en termes de mortalité, indiquant que beaucoup de patients meurent sans que l'on connaisse la cause du décès faute de «diagnostic histologique». Si les rencontres sur les affections touchant la prostate sont rares, c'est carrément le «black-out» autour des cystites dont on ne parle pratiquement pas si ce n'est quelques sites qui constituent l'alternative pour beaucoup de femmes parmi celles qui sont concernées afin d'en connaître les symptômes et les traitements préconisés. Ce qu'on connaît de cette affection, c'est qu'elle est fréquente chez les adolescentes et chez les femmes (notamment au cours de la grossesse ou pendant la ménopause). Là aussi, la sensibilisation sur une bonne hygiène fait défaut. Il va de soi que les autorités sanitaires endossent une grande partie de responsabilité dans la vulgarisation de nombreuses maladies méconnues et dans l'aspect lié à la sensibilisation. R. M.
