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Enjeu d'attractivité et de compétitivité des villes «modernes»
Patrimoine culturel et vieux bâti
Publié dans La Tribune le 08 - 05 - 2014

Les scientifiques et les journalistes ne tarissent pas d'éloges sur les richesses patrimoniales et la nécessité de leur promotion et de leur exploitation. À chaque occasion, on rappelle invariablement le lien qui unit patrimoine et développement durable. Même si les opérateurs économiques et les pouvoirs publics locaux ne semblent pas très emballés dans ce sens, les académiciens et les médias ne se lassent pas de souligner la combinaison de
multiples enjeux (urbain, économique, social, culturel et politique) qui sous-tendent la valorisation et la rentabilisation de ce précieux héritage. Dans une remarquable étude, Karima Benazzouz Boukhalfa (doctorante) et Dahli Mohammed (maître de conférences), officiant au département d'architecture de l'université de Tizi Ouzou, cernent la problématique et donnent des clés pour une
exploitation rationnelle du patrimoine.
Sur le plan urbain, d'abord, il est clairement indiqué que la cité ancienne, de par sa morphologie, ses caractéristiques durables et ses fonctionnalités écologiques, apparaît comme un modèle plein d'enseignement qui oriente le débat sur la ville moderne vers la recherche d'espace clos, de l'échelle humaine, de l'interpénétration des fonctions, de la diversité socioculturelle, de la densité.
«Nous pouvons affirmer que la recherche de qualité en matière d'urbanisme aujourd'hui prend appui sur les représentations de l'héritage et du patrimoine urbain», notent-il dans leur ouvrage, intitulé Les enjeux de la patrimonialisation : entre discours et réalités.
Il ne s'agit pas, évidemment, de reproduire des enclaves médiévales, mais de s'en inspirer pour innover en imprimant un cachet particulier, une identité spécifique, aux villes d'aujourd'hui. Au niveau économique, l'étude précise que le patrimoine et la culture font de nos jours la différence en matière d'attractivité et de compétitivité des grandes métropoles. Bien sûr, cela génère des revenus, crée de l'emploi et contribue au développement local. «Néanmoins cette dimension ne doit pas prendre le pas sur les aspects sociaux, esthétiques et culturels dont l'articulation s'avère être une tâche difficile donnant lieu dans la pratique la priorité à l'aspect lucratif et à la recherche de la rentabilité immédiate qui transforme la sauvegarde en dynamique purement économique (donc, sélective)», préviennent-ils.
Du point de vue culturel, le patrimoine est source d'identité et de transmission des traditions, des coutumes, des valeurs et des savoirs d'une société. Sa sauvegarde est fondé sur la crainte de perte de mémoire collective (historique et vécu), de la culture et des repères identitaires face à la mondialisation. Ce qui serait déjà un drame pour la société. Justement, dans le volet social, le patrimoine est perçu comme un support de vie collective qui répond aux besoins d'ancrage et de repère face aux mutations rapides des sociétés actuelles. Il est susceptible d'offrir des réponses à des besoins non satisfaits par la ville contemporaine (besoin de diversité, de convivialité, d'identité). Il favorise l'émergence de sentiments d'appartenance et participe à l'amélioration de la qualité du cadre de vie. Ce terme qui désigne les relations entre cadre physique et pratique des usagers met l'accent sur la recherche de forme urbaine et d'aménagement urbain susceptibles de faciliter les liens sociaux et l'appropriation par les usagers qui caractérisent les villes anciennes.
«Pour être durable, la réhabilitation du patrimoine urbain doit nécessairement profiter aux habitants par l'amélioration de leur cadre de vie (assainissement, mise aux normes de confort des habitations, transport, mise en place de services et équipements), par leur accompagnement social, leur maintien et l'intégration des quartiers les plus dégradés dans la vie contemporaine. C'est à ce titre que l'appropriation du patrimoine par les habitants sera favorisée. La préservation du bâti ancien ne peut être dissociée des populations qui vivent aujourd'hui dans les quartiers historiques et lui donnent un sens», suggère toujours l'étude.
Toutes les villes algériennes disposent d'un bâti ancien considérable qui, malheureusement, se trouve souvent en état de dégradation avancée.
Partout, les citoyens font preuve d'un lien affectif très fort envers ces lieux chargés d'histoires et de souvenirs. Des associations se sont constituées pour plaider la sauvegarde et la mise en valeur des vieilles villes. Cette prise de conscience à la base est de bon augure. Les autorités locales et les mécènes ont beaucoup à gagner en œuvrant en partenariat avec ces associations et les collectifs des habitants. C'est justement cela qui fait la renommée de grandes villes comme Paris ou le Caire. Et surtout, c'est déjà bon pour soi-même, avant de penser à attirer des touristes.
K. A.


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