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Libye : le temps du désordre
Règne des milices, effondrement de l'Etat, insécurité maximale
Publié dans La Tribune le 20 - 05 - 2014

La Libye, un des plus vaste pays d'Afrique, est aujourd'hui livrée aux milices et aux appétits les plus diverses. L'avenir de ce pays est sérieusement remis en question. Ceux qui font office d'autorité, le gouvernement et le Parlement, n'ont plus aujourd'hui ni la capacité ni la légitimité pour rétablir un minimum d'ordre pour rendre le pays vivable. La Libye post-Kadhafi est présentement un Etat d'anarchie qui malheureusement n'arrive pas à trouver une voie de résorption. Le monopole de l'exercice de la force par l'Etat n'est pas près d'être rétabli. Et les perspectives forcent l'inquiétude pour tous les pays de la région concernés, directement ou indirectement, par le désordre libyen. Décidemment le cercle vicieux se perpétue n'offrant quasiment aucune note d'espoir. Les milices sont devenues une véritable réalité libyenne avec laquelle le semblant d'Etat est obligé de traiter. Ceux qui veulent se faire entendre ou se protéger sont obligés de créer à leur tour des milices faisant s'éloigner davantage la perspective d'un Etat républicain. Au pays des milices, le pouvoir aujourd'hui c'est bien les armes. Un ancien général de l'armée, revenu en Libye en 2011 après un séjour particulier aux Etats-Unis, est aujourd'hui engagé dans un coup de poker violent et porteur de lourds périls. Il lance une opération à Benghazi contre une milice islamiste disant vouloir liquider, avec l'appui de séparatistes de l'Est qui veulent recréer la Cyrénaïque, les milices installées dans la ville de Benghazi. L'homme trouble qui parle au nom de «l'armée nationale» a eu le ralliement de plusieurs unités d'une armée libyenne en état de fragilité structurelle.
A l'évidence faire la guerre aux milices islamistes ne peut qu'être apprécié par les Occidentaux, notamment les Américains qui s'inquiètent de voir la Libye se transformer en aimant pour des radicaux islamistes. En fait, face à un gouvernement faible, le général Haftar, c'est de lui qu'il s'agit, tente clairement de rallier les militaires de l'armée dans une optique de «rétablissement de l'ordre» et d'une prise de pouvoir en bonne et due forme. Le ralliement de plusieurs unités de l'armée à l'opération de Benghazi pourrait le confirmer. Mais le gouvernement de Tripoli dénonce un «groupe hors-la-loi» engagé dans des opérations «illégales» à Benghazi. Ce qui pourrait aggraver une situation déjà assez tendue. Ceux qui ont enclenché la guerre à Benghazi peuvent bien avoir un soutien chez une partie de l'opinion, fatiguée par le désordre et l'insécurité. Mais dans le chaos libyen, l'imprévisible est de mise. A plus forte raison quand les actions sont engagées sous forme de coups de force aux résultats aléatoires. Le général Haftar joue sa propre partition et ceux qui le soutiennent, notamment derrière les rideaux, obéissent à des agendas précis. Pas nécessairement au profit des Libyens. Dans un pays où la suspicion est aussi abondante que les armes, une explosion de la violence et du désordre paraît malencontreusement le scénario le plus envisageable.
Le jeu trouble du général Le général Haftar, qui sort aujourd'hui du lot dans l'indescriptible chaos libyen, est loin d'être un inconnu. Son parcours reste particulièrement intriguant. En février dernier, Haftar avait déjà tenté un coup d'Etat se posant comme le nouveau représentant de l'ordre dans un pays déstructuré. En ce temps là l'ambassadrice des Etats-Unis avait qualifié de «sans substance» l'annonce du coup d'Etat par le général. Une mise au point comprise comme un désaveu mais qui, en réalité, n'a point remis en cause la conviction générale en Libye que Haftar est «l'homme des Américains». C'est que ce général longtemps proche de Kadhafi a le profil pour ce faire. Général d'armée, il part faire la guerre contre le Tchad de Hissène Habré. Capturé avec plusieurs centaines de soldats Haftar fait défection pour rejoindre le Fnsl, le plus important groupe opposant au guide libyen. Selon des experts, la CIA le récupère avec 700 hommes afin de les utiliser pour déstabiliser Tripoli. Mais la chute d'Hissène Habré et l'arrivée au pouvoir d'Idriss Deby change la donne. Washington exfiltre les opposants et Haftar est réfugié aux Etats-Unis. L'officier y passera plus de 20 ans, avant son retour au pays, en mars 2011, dans le sillage de la «libération». Depuis la Libye n'a pas connu un semblant de stabilité. Le temps du désordre libyen semble n'être qu'à ces débuts.
M. B.


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