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Les ordures vécues comme phénomènes naturels
Dans les contrats d'hygiène
Publié dans La Tribune le 20 - 07 - 2014

De tout ce qui distingue l'espèce humaine du reste du règne animal, il y a sa faculté de prendre en charge son hygiène et celle de son entourage. L'homme ne se contente pas des apports innés dans les dispositions de son corps pour exister sur terre avec les composants de la nature. Il est le seul organisme qui utilise les produits de son intelligence et de la nature pour créer les moyens d'entretenir sa nourriture, pour créer ses habits et les moyens pour le faire, ses déplacements et le transport des attributs de sa vie courante. En un mot, dans sa façon de vivre, en même temps que les êtres vivants qui éliminent dans la nature les impuretés de leur organisme, sous la forme de toutes les déjections biologiques, il doit se débarrasser aussi de tous les déchets artificiels résultant de la prise en charge globale de ses besoins dans tous les domaines de la consommation, depuis son alimentation jusqu'à la façon de se présenter et de présenter ses objets.
Donc l'être humain, entre autres effets qu'il met en place pour son confort, il produit de l'ordure. Beaucoup d'ordures. Et au fur et à mesure de son évolution dans l'espace, dans le temps, mais dans le nombre surtout, il faut en chaque instant réapprendre à gérer le plus adéquatement possible le «rangement» de ses ordures. Leur désintégration dans la mesure du possible, leur éloignement intelligible des lieux de l'existence de la proximité humaine et des territoires sains de la nature, qui sont indispensables au renouvellement de la vie. Dont principalement l'eau et la végétation. Autrement dit, le traitement de ses ordures est aussi important que ses occupations pour produire les moyens de son existence – dans certaines contrées du monde on prévoit la prise en charge des déchets des produits à fabriquer dans le projet de conception même de ces produits, on étudie bien avant de les produire la façon de recycler les détritus qu'ils engendrent. Bref, les ordures encombrent, travestissent l'esthétique de la proximité et occasionnent les plus grands désagréments olfactifs, mais elles sont, surtout, sources de tout ce qui est dangereux et pernicieux en matière d'affectation de la santé, de l'homme et de l'ensemble de son environnement.
Dans le discours des responsables et dans les textes qui régissent l'hygiène et la propreté de la vie en groupe, en Algérie, il n'y a pas à en redire. Le mot est donné pour faire en sorte que les villes et les campagnes soient sauves de toutes les souillures issues de l'activité des citoyens. Que les moyens existent pour faire en sorte que les organes chargés de la question fonctionnent bien et que les managements ne maquent pas pour faire des agglomérations algériennes des lieux de rencontre pour le travail, la résidence, le commerce ou le loisir dans un environnement propre et agréable, qui n'était pas de l'avis de l'ancien ministre de l'Aménagement du territoire, de l'Environnement et de la Ville, qui a proposé de confier ce travail aux étrangers car le circuit du «tri, de la collecte, du transport et du traitement des déchets est un nouveau métier que l'Algérien ne connaît pas». Une aberration, si on excepte les travaux nécessitant les manipulations techniques dans des installations de grande sophistication que nous ne maîtrisons pas encore. Et qui n'empêche pas que des contrats de partenariat puissent se réaliser pour la passation des savoir-faire.
Mais la réalité sur le terrain de la vie dans nos villes, dans la capitale surtout, ne pardonne aucune excuse. Nous sommes envahis par nos saletés domestiques, pour ce qui concerne le sujet de cette intervention. Nous sommes le seul pays dans le bassin méditerranéen qui ne parvient pas à résoudre le problème des ordures ménagères, ne serait-ce que sur le volet de la collecte; elles font partie du décor quotidien dans la rue avec leurs entassements n'importe où et leurs odeurs pestilentielles – jouxtant un abribus ou en face d'un établissement scolaire, par exemple. Les responsables des communes donnent l'impression d'être dépassés par les évènements, ils se sentent pris entre le marteau et l'enclume par les autorités supérieures ; qui exigent des défis sans offrir les moyens et les conditions et les citoyens riverains, qui aiment vivre dans un milieu sain et éviter à leurs enfants l'inoculation gratuite. Un artiste peintre de renom, résident dans les hauteurs de la capitale, à Bouzaréah plus précisément, n'hésite pas à interpeller dans un réseau social le maire en personne. Il lui demande s'il habite toujours dans ce massif pour voir les «tonnes d'ordures qui s'amoncellent et les odeurs nauséabondes qui s'en dégagent» dans les ruelles des quartiers.
Si les édiles sont interpelés, c'est parce que les riverains dans les communes ont voté pour eux et ils ne comprennent absolument pas que les élus ne fassent pas le travail pour lequel ils ont été élus. Seulement la vérité qui ressort de cela est que les élus dans les communes ne possèdent pas le pouvoir et les capacités d'agir imaginés par les électeurs, car la loi sur les communes ne prévoit pas que c'est le maire qui dirige dans les lieux où il est élu. Dans la commune, en Algérie, ce sont les fonctionnaires administratifs qui décident à sa place et ils reçoivent les ordres du chef de daïra et du wali. Donc pour le moment, jusqu'à réaménagement dans la loi sur la Commune, ce sont les chefs de daïra et les walis, qu'il faut interpeler pour faire trouver au plus vite un remède à ces plaies ouvertes qui dégoulinent leurs pus dans nos murs, sous le regard impuissant des autorités publiques, comme s'il s'agit à chaque fois des résultats de quelques phénomènes naturels.
N. B.


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