«L'Algérie et la Libye sont restés les seuls pays à ne pas avoir une académie de ce genre en Méditerranée», a ajouté le ministre lors des travaux de la conférence nationale des universités, qui a réuni les chefs d'établissement universitaires et les directeurs des centres de recherches. Le ministre a révélé également que l'académie n'appartiendra à aucune tutelle et qu'elle sera «autonome». «Nous sommes actuellement en train d'organiser des réunions pluridisciplinaires pour établir la grille des critères pour les candidats voulant adhérer à cette académie. Un jury constitué de cinq prestigieuses universités à l'échelle mondiale déterminera lesquels des candidats pourront accéder à cette académie.» Le premier responsable du secteur a précisé à ce sujet que «l'évaluation des candidats se fera par des professeurs étrangers et un jury étranger. Les professeurs algériens seront présents en tant qu'observateurs». En ce qui concerne l'année universitaire en cours, le ministre a indiqué que les établissements universitaires ont accueilli cette année plus de 221 000 nouveaux étudiants dans différentes filières, et que pour les inscriptions, «un étudiant sur deux au moins a obtenu son premier choix, exprimé sur la fiche des vœux, tandis que huit étudiants sur dix ont obtenu un des cinq premiers choix exprimés». Quant au recours, le nombre global est de 5 000. Le nombre global des inscrits dans les différents cycles et filières de formation a atteint cette année 1 324 000 étudiants, alors que 75% étudiants ayant obtenu leur licence ont pu accéder au Master cette année. Le ministre a estimé que le renforcement des structures d'accueil pédagogique ainsi que la qualité des actions d'accompagnement dans le domaine de l'encadrement ont permis d'entamer les cours dans les délais dans la majorité des établissements universitaires. M. Mebarki, qui a félicité les chefs des établissements universitaires sur le bon déroulement de la rentrée a toutefois estimé que «malgré la réussite dans l'organisation de cette rentrée, des leçons restent à tirer, et ce, afin d'améliorer à l'avenir les conditions d'orientation». Il a fait savoir que la rentrée universitaire actuelle a été marquée par l'extinction de la formation classique au niveau de la licence, tout en constatant que le passage de ce système vers le LMD a été lent et a retardé l'approfondissement de la réforme. Pour le ministre le système LMD a permis de réduire le taux de déperdition dans les universités. «Nous devons œuvrer pour atteindre rapidement l'objectif de mise en place d'un système d'enseignement unique et d'une nomenclature unifiée des diplômes universitaires», a-t-il ajouté. En termes d'infrastructures, M. Mebarki a affirmé que cette année a vu l'élargissement du réseau universitaire avec l'ouverture d'un centre universitaire à Illizi et le renforcement du réseau des écoles nationales supérieures. D'autre part, pour le premier responsable du secteur, le renforcement des filières de formation d'excellence constitue une préoccupation prioritaire, et nécessite une étude approfondie au niveau des conférences régionales. Au sujet de la réorganisation de la carte de la formation supérieure au niveau de la wilaya d'Alger, «le transfert des facultés des sciences médicales et de droit à leurs nouveaux sites a été achevé», a-t-il souligné. Le ministre a indiqué également que «10% de formations universitaires ou supérieures sont à caractère professionnel». Selon lui, il y aura de plus en plus d'offres de formation d'excellence et d'inscriptions nationales à l'avenir, ajoutant que la majorité des bacheliers désirent s'inscrire dans les grandes écoles, ce qui crée une pression sur ces dernières. M. Mebarki a aussi insisté sur le fait que le passage d'un étudiant en licence au Master «ne se fait pas de manière automatique», indiquant qu'il existe des critères et des conditions qui détermineront le passage de l'étudiant au Master. A. K.
