Le gaz de schiste «n'a pas d'impact négatif sur l'environnement donc sur la santé des citoyens». Les experts et représentants des secteurs de l'Energie, des Ressources en eau, de l'Environnement et de l'Aménagement du territoire, invités hier au Forum de la Radio, l'ont réitéré hier, plusieurs fois. Histoire de rassurer les citoyens du Sud, lesquels organisent, depuis près de deux semaines, une manifestation contre l'exploitation du gaz schisteux. «Les citoyens du Sud doivent savoir que leur environnement et leur santé sont en sécurité», a tenu à souligner Ahmed Mechraoui, conseiller du ministre de l'Energie. L'Etat, a-t-il enchaîné, ne peut guère «nuire à ses enfants». M. Mechraoui a fait savoir que l'Etat depuis l'indépendance œuvre à assurer à sa population l'approvisionnement en énergie. Des avancées notables ont été réalisées en matière de raccordement des foyers aux réseaux électrique et de gaz naturel, a-t-il souligné, avant de préciser que la consommation du pays en énergie a augmenté de 45 millions de tonnes équivalent pétrole (TEP) pour la seule année 2013. Annuellement, la consommation augmente de 10%, a-t-il encore précisé. A ce rythme là, il est fort probable que l'Algérie se retrouve rapidement dans l'incapacité de répondre à la demande si des décisions urgentes sur les choix stratégiques en énergie ne sont pas prises. D'où, selon le conseiller de M. Yousfi, l'impératif de diversifier le mix énergétique national. Ainsi, le recours à l'exploitation du gaz de schiste s'avère nécessaire pour assurer la sécurité énergétique aux générations futures. Pour sa part, Khalil Kortbi, directeur des techniques de production auprès du Groupe Sonatrach, a mis l'accent sur l'arsenal juridique régissant l'exploitation du gaz de schiste. «Tout projet est soumis à des lois et décrets exécutifs», a-t-il tenu à souligner. Et l'exploitation des énergies non conventionnelles ne peut déroger à la règle. Ainsi, «le Groupe Sonatrach veille, dans toute opération incluse dans l'exploitation du gaz schisteux au respect de ces lois et décrets», a-t-il indiqué. M. Kortbi a voulu rassurer les citoyens du Sud quant à la maîtrise du risque environnemental. Le représentant du Groupe Sonatrach est revenu aussi sur le procédé utilisé dans l'exploitation de cette énergie non conventionnelle, en l'occurrence la fracturation horizontale. «Nous avons affaire au même concept pour le pétrole. Il n'y a donc aucun danger», a rassuré le directeur des techniques de production au niveau de Sonatrach. Yasmina Attafi, chargée d'études auprès du ministère de l'Environnement et de l'Aménagement du territoire a, quant à elle, mis l'accent sur la maîtrise des techniques utilisées dans l'exploitation de ce gaz dont la double cimentation, une technique utilisée pour éviter l'infiltration des hydrocarbures. Abdelwahab Smati, directeur central au sein du ministère des Ressources en eau, a, pour sa part, fait savoir qu'une réglementation et des normes très strictes, notamment en matière de protection de la nappe phréatique, entourent l'exploitation du gaz de schiste. Ainsi, «les citoyens doivent chasser de leur esprit l'idée que l'exploitation de ce gaz est nuisible pour l'environnement et la santé», se sont accordés à souligner les experts et représentants des différents ministères présents au Forum de la Radio. B. A.