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L'Europe-forteresse tourne le dos à son «œuvre»
Crise des réfugiés et tragédie migratoire
Publié dans La Tribune le 01 - 09 - 2015

Les images insoutenables, qui ont déferlé sur les medias internationaux durant cet été, de corps inanimés flottants sur une Méditerranée, devenue à son corps défendant une mer de la mort, n'en finissent pas de choquer les consciences encore vivantes. La mort dans des conditions horribles de plus de 70 syriens, dont de nombreux enfants, dans un camion frigorifique en Autriche aura démontré la face indigne de l'Europe, la duplicité de ses gouvernements et le racisme abjecte de ses partis d'extrême droite. Pourtant cette tragédie véritable avanie à l'humanité en ces siècles de l'indifférence ne peut occulter que c'est bien cette Europe qui, aujourd'hui, s'érige en forteresse qui a été responsable
de la situation de ces migrants bravant l'indifférence. L'interventionnisme
militaire des gouvernements occidentaux au Proche-Orient aura bien joué un grand rôle dans la déstabilisation de beaucoup d'Etats et l'effritement de nations poussant les populations à chercher leur salut ailleurs. Depuis le début de l'année plus de 300 mille réfugiés ont traversé la Méditerranée vers les côtes de l'Europe du sud, notamment l'Italie et la Grèce. Plus de 15 mille d'entre eux périront, emportés par les flots à cause du refus glacé des
gouvernements européens de les accueillir, voire les secourir. Pour ne pas provoquer un appel d'air ou bien donner un signe positif aux migrants potentiels, ces mêmes gouvernements se sont illustrés par une attitude à la limite du répressif pour faire face à ces personnes en détresse.La Hongrie aura ainsi joué un rôle particulièrement ignoble en érigeant un mur de barbelé pour empêcher d'entrer ces femmes et enfants, qui ne voulaient que traverser ces territoires vers des terres plus clémentes.
La Slovaquie a, de son côté élevé d'un cran le niveau de la bêtise en annonçant ne recevoir que les refugiés de confession chrétienne. Même les Pays-Bas, aux
traditions pourtant de tolérance, se sont illustrés, sous la pression de plus en plus forte de l'extrême droite, par des mesures de verrouillage inhumain. Il est pourtant évident que ces Syriens ne sont pas des refugiés «économiques» comme les autres. Et devraient de fait être traités de façon différente. Ces familles syriennes fuient une guerre qu'ils n'ont pas choisie et qui leur a été imposée par l'extérieur.
Indigne indifférence arabe
L'Europe est tenue politiquement et moralement de recevoir ces refugiés, les riches et puissants pays constituant le vieux Continent étant en partie responsables de cette situation dramatique et de la tragédie qui se déroule dans leur pays d'origine. En décidant de recevoir près de 800 000 réfugiés, seule l'Allemagne sauve les apparences de cette Europe forteresse particulièrement sensible au tour de vis face à une détresse humaine qui reste en partie le produit de sa politique. La posture de certains pays arabes, connus pour leurs richesses et leurs capacités financières laisse également interrogateur. La détresse de ces milliers de migrants ne suscite qu'indifférence ou au mieux un silence embarrassé. Pourtant des pays arabes se sont engagés quasi directement dans la tragédie syrienne, soutenant des groupes armés en les armant à coup de millions de dollars et pesant de tout leur poids afin de faire chuter le régime. Aujourd'hui que des centaines de milliers de syriens quittent dans la douleur leur pays, devenu instable et précaire à cause de la volonté de certains «frères» arabes, le temps semble être à
l'insouciance, notamment du côté des pays du Golfe. Quasiment aucune capitale arabe ne s'est illustrée par un soutien franc et actif pour ces nombreux refugiés. Les Syriens, qui endurent aujourd'hui cette dure épreuve, avaient pourtant aidé par le passé des millions de refugiées venant du Liban, de Palestine ou d'Irak. Aujourd'hui, à de rares exceptions comme la Turquie, le monde arabe et musulman leur tourne royalement le dos. Il est particulièrement offensant que des pays moins riches, comme le Liban et la Jordanie, reçoivent par la frontière des centaines de milliers de refugiés alors que les opulents pays du Golfe se complaisent dans l'indifférence. Ces derniers ont pourtant joué et jouent encore un rôle important dans la tragédie qui déchire la Syrie et la pousse vers l'éclatement. Les Syriens se retrouvent aujourd'hui contraints d'aller mourir sur les murs inhospitaliers de l'Europe. Le silence est particulièrement de mise. Les pays arabes, dont ceux du Golfe, se gardent bien de réclamer à l'Europe un traitement plus humain des refugiés syriens. La réponse risque d'être cinglante.
M. B.


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