Les principaux candidats à l'élection présidentielle de jeudi en Ouganda ont réunit leurs militants à Kampala, dernier jour d'une campagne marquée la veille par la mort d'un sympathisant de l'opposition dans des affrontements avec la police. Les principaux candidats à l'élection présidentielle de jeudi en Ouganda ont réunit leurs militants à Kampala, dernier jour d'une campagne marquée la veille par la mort d'un sympathisant de l'opposition dans des affrontements avec la police. Le principal candidat d'opposition, Kizza Besigye, défait au premier tour lors des trois derniers scrutins (2001, 2006, 2011) a assuré devant la presse qu'il pouvait mettre un terme aux 30 années de pouvoir du président Yoweri Museveni, candidat à sa succession. «Cette élection ne peut pas être libre et équitable, mais cela ne veut pas dire qu'on ne peut pas la gagner», a déclaré Besigye, ajoutant qu'il visait une «victoire éclatante» dès le premier tour. «Si l'élection s'avère truquée, comme nous nous y attendons, nous continuerons à nous battre pour la démocratie. La lutte continuera», a promis Besigye. Au moins une personne a été tuée lundi à Kampala lorsque la police a dispersé sans ménagement des militants du Forum pour le changement démocratique (FDC) de Besigye, qui tentaient de tenir un rassemblement dans le centre-ville de la capitale. «Nous pensons que nous pouvons remporter cette élection qui n'est ni libre, ni équitable, voilà ce que nous essayons de faire», a ajouté Besigye, avant de prendre la route avec quelque 300 sympathisants en direction de Kampala, où il entend mobiliser ses militants en plusieurs endroits de la ville. Le président Museveni, qui peut compter sur le savoir-faire électoral de son parti, le tout-puissant Mouvement de Résistance nationale (NRM), et sur des ressources financières sans commune mesure avec celles de ses opposants, est une nouvelle fois favori. «Ce serait une énormité de confier le pouvoir à ces menteurs», a-t-il déclaré selon des propos rapporté par le quotidien Daily Monitor. «Les leaders de l'opposition sont des menteurs. Ils ne font que parler», a-t-il ajouté. Yoweri Museveni, 71 ans, devait tenir un meeting hier après-midi dans le centre de Kampala, tout comme Amama Mbabazi, son ex-Premier ministre et ancien cacique du pouvoir tombé en disgrâce. Plus de 15 millions d'Ougandais sont inscrits sur les listes électorales et sont appelés à voter dans un des 28 000 bureaux de vote du pays pour élire leur Président et leurs 290 députés. Mes sympathisants «nous ont donné un message simple: ils veulent le changement. Non seulement ils le veulent, mais en plus ils le méritent», a déclaré Besigye. Au total, Museveni affrontera jeudi sept candidats d'opposition. La campagne, jusqu'alors plutôt calme malgré des accusations réciproques de mise en place de milices, s'est tendue lundi lorsque la police a chargé les militants de Besigye dont la procession de 4X4 et de motos faisait route vers le centre-ville. Selon la police, 19 personnes - dont une policière - ont été blessées dans ces affrontements et 22 personnes arrêtées. R. I.