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Le Bardo attend une intégration harmonieuse à la ville
Site naturel à la beauté sauvage
Publié dans La Tribune le 05 - 02 - 2009

De notre correspondant à Constantine
Nasser Hannachi
Monuments aux morts, vieille ville, Palais du bey, ponts suspendus sont les repères en «roc» du vieux Rocher. Une panoplie historique à laquelle vient s'ajouter contre toute attente une belle assiette, celle de Bardo. Ce dernier alimentera sans aucun doute les débats jusqu'à son urbanisation. C'est «le néopatrimoine» de la convoitise, découvert après l'éradication des bidonvilles en 2008. Il a fallu ainsi plus de 70 ans pour que Constantine recouvre un site qui émerveille en communicant avec le Rhumel. Le défi de la revalorisation, devrions-nous dire, avant l'entame de la restructuration semble avoir pris le dessus. Et c'est de bon augure pour que Constantine se ressaisisse et songe à préserver avec ardeur son panorama.
Du moins, il faut repenser cette communion dans un contexte global en prenant autant de points d'appui pour réussir le mariage éternel entre le site et l'oued. Gare à la fissuration du décor ! préviennent les spécialistes. Le Bardo est tellement beau et étrange à la fois qu'il faudra éviter de l'exploiter en y érigeant des «constructions en dur», car, elles ne manqueraient pas de gâcher la vue. Ce noyau de départ de la modernisation comme le souhaitent les responsables locaux n'est pas une mince affaire en matière de rurbanisation. Ce sera tout un chantier qui devra avoir en retour d'écoute les autres trames de la restructuration effectuées en différents quartiers de la médina. Il va sans dire que le devenir urbanistique et identitaire de la cité millénaire est désormais entre les mains des initiateurs de ce grand projet de modernisation. Lequel dessein interpelle dans la foulée une prise de conscience outre les aptitudes quasi certaines des promoteurs en vue de faire de Constantine une ville reconnaissable à n'importe qu'elle période. La préservation des motifs et des reliefs, qui donnent encore le tournis -malgré une dégradation- aux poètes et autres artistes depuis des siècles, devraient être sauvegardés pour soutenir le message qu'ils dégagent en ayant l'expression d'une contrée délicate au
changement aléatoire.
Mystérieuse et majestueuse inspiratrice des muses, Constantine vit son changement avec beaucoup de paradoxes. Les avis sur sa
nouvelle forme demeurent pour le moins partagés avec évidemment des abstentions sur le sujet. Pour preuve, en dépit de trois journées d'études (workshop tenu les 26, 27 et 28 janvier dernier), aucune forme précise n'aura été dégagée définissant du coup les priorités de la métamorphose. Les urbanistes aguerris n'ont fait qu'observer la délicatesse du travail à accomplir sur ce site si on entend le prémunir de toute atteinte et l'intégrer en toute harmonie au tissu urbain.
En fait, Constantine se présente comme une belle toile étalée sur un rocher solide. Son aménagement et sa modernisation ne doivent pas altérer l'esquisse originelle. Le sens de la préservation aura ainsi dominé la clôture des travaux tout en reléguant au second plan toute idée de condensation de l'urbanisation du site du Bardo, du moins dans un avenir immédiat. Autrement dit, la ville est une pierre qui a été taillée selon le vœu de ses constructeurs, les paysagistes et autres urbanistes devront donc opérer leurs aménagements sans gâcher l'harmonie de l'œuvre monumentale. Le patrimoine doit primer sur toute autre fantaisie liée à la modernisation dans son sens le plus «barbare».
Le relief et le paysage doivent être considérés comme des parties intégrantes de tout projet d'aménagement et/ou de modernisation du tissu urbain. Les images diffusées qui ont présenté le site du Bardo, après que les autorités locales aient rasé les bidonvilles qui le
défiguraient, ont inspiré les urbanistes à tempérer sur la restructuration de cet espace. Le terrain sera balisé. Les promoteurs étrangers ou nationaux auront compris la volonté des décideurs qui veulent que tout éventuel aménagement aille dans le sens de «la charte préliminaire» esquissée par le workshop. D'aucuns estiment que la règle de la restauration, de la préservation et de la réhabilitation ne sera pas transgressée dès lors qu'il existe une loi élaborée par le ministère de la Culture, avec la volonté ferme du président de la République qui ne cesse d'insister sur l'obligation de préserver le patrimoine matériel ou/et immatériel. Cela ne veut pas dire que le chef de l'Etat s'oppose à la modernisation, lui qui veut faire de Constantine, d'Oran et d'Alger de grandes métropoles, mais il refuse que la modernisation se fasse au détriment de l'identité culturelle et de ses repères, qu'il s'agit, au contraire, de préserver et de mettre en valeur. Mais la préservation et la promotion requièrent l'implication de nombre d'acteurs qui doivent travailler de concert pour pouvoir atteindre cette harmonisation entre «vieux» et «moderne». Aujourd'hui, Cirta maintient ses quelques temples debout grâce à une implication directe et discrète de mécènes qui réfutent la banalisation du patrimoine tangible ou intangible. A ce titre, il faut souligner que la société civile et le mouvement associatif ont un rôle important à jouer dans le tracé des contours de la cité. En agissant sur le terrain, ces entités peuvent dégager une vision d'intérêt patrimonial et éclairer davantage les acteurs et décideurs sur la préservation des vestiges sacrés. Cette démarche épargnera à la ville, faute de créations culturelles modernes, la destruction de ses repères historiques et culturels, une dénaturation qui sera difficile à rectifier…


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