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Un mois pour se rattraper
Gestion des sites et bien patrimoniaux à Annaba
Publié dans La Tribune le 21 - 04 - 2016

Le mois du patrimoine. Une belle occasion de s'en occuper, d'en parler, de soulever tous les problèmes auxquels il est confronté, de le réhabiliter et de le ressusciter pour que cette composante essentielle de l'identité nationale soit «restaurée» et retrouve la place qui lui revient.
Mobilis a été la première entreprise nationale à donner le la pour protéger et préserver ce patrimoine avec un projet de lancement d'une application mobile qui sera opérationnelle en juin prochain. L'application en question permettra de visiter virtuellement des maisons de la Médina d'Annaba vieille de plus de 10 siècles. Le fonds documentaire qui sera numérisé concerne 43 maisons traditionnelles sur les 300 recensées et classées comme secteur sauvegardé en 2015. Cette numérisation concernera dans un premier temps une maison témoin qui sera entièrement restaurée avant d'être proposée à la visite de l'utilisateur. L'association de la défense du patrimoine d'Annaba est partie prenante puisqu'elle est l'un des éléments clés de cette louable initiative qui ouvrira la porte à d'autres applications qui concerneront d'autres sites.
Le dernier colloque organisé par le ministère de la Culture «Patrimoine et numérique» pourrait être le point de départ d'une nouvelle forme de préservation et de protection du patrimoine par l'apport de nouvelles technologies au secteur visant sa valorisation et son intégration dans le développement économique.
En attendant que cela se réalise, sur le terrain, il en est tout autrement et la situation va de mal en pis. Les sites historiques sont toujours à l'abandon livrés aux vicissitudes du temps et des hommes, se meurent lentement avant de disparaître définitivement dans un anonymat que certains ont sciemment entretenu.
Les ruines de l'antique Hippone à l'entrée Est de la ville sont désespérément désertes et enfermées derrière des grilles éventrées que des animaux franchissent pour aller y paître tant les herbes folles ont envahi les lieux. Foulant de leurs pattes ces ruines et détruisant sur leurs passages quotidiens des pièces enfouies dans le sol des mosaïques ou des outils d'époque, ces bêtes menées par des bergers ne manquent pas de déverser leurs déjections salissant encore plus le site prétendument protégé.
Le musée construit sur une hauteur surplombant tout le site ne reçoit presque pas de visiteurs excepté peut-être quelques rares touristes étrangers qui s'aventurent en ces lieux pour découvrir les expositions de pièces archéologiques devant lesquelles, ils restent émerveillés, ces richesses qui sont ignorées et boudées par les citoyens de la ville. En effet, on n'a jamais vu des écoliers, des lycéens ou même des universitaires faire la queue devant ce musée pour le visiter et encore moins des groupes sur le site d'Hippone.
La vieille ville d'Annaba, un patrimoine culturel, architectural et historique inestimable agonise et se meurt sous les affres du temps, de la négligence et de l'ignorance qui, hélas, précipitent sa disparition.
Pourtant cette vieille ville au passé glorieux recèle des trésors architecturaux qui témoignent d'une civilisation qui a traversé les siècles défiant les hommes et le temps malgré ses effets ravageurs puisque certaines maisons sont encore debout et en très bon état.
Quatre monuments historiques y sont encore dressés Jamâa el Bey bâti par Salah Bey en 1792, la mosquée Abou Merouane dont la construction date de 1033, la citadelle hafside et les remparts de l'antique Bouna. Les grandes maisons de maître avec ses cours, ses jets d'eau, ses fenêtres arquées et ses portes d'époque surmontées d'inscriptions où la calligraphie arabe prend des formes décoratives qui ont inspiré des artistes et des architectes de renom. Sourates du saint Coran, proverbes locaux ou incantations censées éloigner le mauvais œil inscrites en bas-relief par des mains expertes que l'art a façonnées pour réaliser de telles œuvres.
Les ruelles sinueuses qui sillonnent les quartiers et qui se promènent à travers la vieille ville pour se retrouver toutes dans une petite placette où se tenait jadis le souk. Mais cette Médina pleine de vie et d'histoires commence à s'estomper et à disparaître, chaque hiver qui passe, ce sont des pans entiers de notre Histoire qui tombent, qui s'effondrent et disparaissent dans l'oubli sous l'œil impassible de tous.
Un petit espoir pourtant avec cette décision de prendre en charge la restauration et la réhabilitation de ce site historique pour lequel l'Etat a consacré une enveloppe de près de 11 millions de dinars pour parer au plus urgent en attendant que les études soient achevées.
Ce qui est sûr, c'est que l'on ne s'occupe pas assez de ce patrimoine qui, pourtant, fait partie de nous-mêmes car, ce sont nos ancêtres qui l'ont édifié car c'est notre histoire qui est racontée par ces pierres silencieuses mais tout aussi disertes et volubiles pour ceux qui ont ce regard et cette passion du passé.
M.R.


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