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La culture de consommation inexistante
Constantine
Publié dans La Tribune le 15 - 06 - 2016

La fièvre acheteuse bat son plein pendant le Ramadhan. Les consommateurs s'avèrent vulnérables devant les étals et les prix vertigineux appliqués ne semblent pas les dissuader de leurs habitudes. La frénésie d'achat a déjà commencé une semaine avant la première journée de jeûne. Toutes les surfaces commerciales de Constantine ont connu une ruée indescriptible. Les multiples appels des divers partenaires économiques et religieux à la rationalisation de l'approvisionnement n'ont pas trouvé un écho favorable parmi les citoyens groggy par la gourmandise du mois en dépit d'une mercuriale brûlante, voire hors portée des bourses modestes. Pourtant, les détritus alimentaires débordant des bacs ou jonchant le sol après le f'tour restent un indicateur criard sur le degré de gaspillage des ménages. «Les jeûneurs achètent absolument tout et dépassent leur besoin journalier. Cela devient pathologique», disent certains consommateurs, qui admettent aussi avoir fait des folies pendant le Ramadhan. «Il faut s'approvisionner, mais il faut aussi éviter le gâchis et les achats irréfléchis», ajouteront-ils.
La nourriture qui finit dans la poubelle, selon des enquêtes antérieures, sont le pain, les gâteaux traditionnels et les plats cuisinés. La saturation alimentaire se manifeste en pareille période alors que les imams appellent à un mois saint sur tous les plans. Sous d'autres cieux, des actions sont menées pour lutter contre tout excès de consommation. Et le Ramadhan ne doit pas échapper à la règle au vu de ses propriétés spirituelles et ses règles de partage. Mais on reste loin de l'ascèse du coran et du message de dieu concernant le gaspillage. Depuis des années, les pouvoirs publics tentent des campagnes de sensibilisation pour inciter la population à devenir «éco-responsable». Il n'en fût rien. L'absence d'une réelle culture de consommation génère une dissipation énorme qui influe sur les prix de certains produits. Ni les autorités ni les associations - se comptant sur les doigts d'une seule main - n'ont pu persuader les citoyens à minimiser le phénomène. Plus de 50 millions de baguettes ont été vendues l'année passée et malheureusement 10 millions ont fini dans les poubelles, selon les statistiques de la Fédération algérienne des consommateurs. Moyennant des sommes colossales avec lesquelles divers projets pourraient voir le jour dans une situation économique des plus critiques au niveau du pays.
«Il faudrait que les associations versées dans le domaine s'impliquent en continu pour inciter les personnes à des achats rationnels sachant qu'en mois du Ramadhan plus de la moitié du budget des ménages est consacrée à l'alimentation. Hélas le tiers des plats est versé dans la poubelle alors que des gens continuent de souffrir de faim à travers le monde», estime un fonctionnaire. La majorité des citoyens que l'on a questionnés sur leur approvisionnement pendant le mois sacré avouent avoir cédé à la tentation grande des yeux plusieurs fois. Ils mesurent bien l'ampleur du phénomène de gaspillage. «Le Ramadhan est ainsi celui qui se laisse porter par ses gourmandises et sa boulimie finit par faire trop dépenser et du coup les pertes alimentaires se font sentir au terme de la rupture du jeûne. C'est anti économique, mais les habitudes ont la peau dure peut-être d'autres mécanismes sont nécessaires pour convaincre les consommateurs d'alléger leurs couffins pendant le mois sacré sous peine de contribuer à des pertes», diront-ils. Les pouvoirs publics qui mènent des campagnes de sensibilisations n'ont pu aplanir la situation. Ils ont besoin d'un appui de la part du mouvement associatif et des mosquées, il y a péril en la demeure, c'est l'économie qui en est affectée. Jusqu'ici les multiples cris lancés par les concernés n'ont pas trouvé beaucoup d'âme civique. D'où la nécessité d'aborder le sujet autrement et cela interpelle différents secteurs, dont les services du commerce et le mouvement associatif. En Algérie, le gaspillage reste depuis quelques années le revers de la médaille du mois du Ramadhan. Ses courbes résistent à toute inflation au grand dam d'une perte sèche pour une partie du budget de l'Etat consacré à l'importation de la matière première. Manger avec ses yeux avant le f'tour et jeter les aliments en excédent après la rupture du jeûne, c'est toute la problématique de cette équation déséquilibrée.
N. H.


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