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Le «Wihr d'or» pour Nawara de Halla Khalil et quatre prix pour l'Algérie
Clôture du 9e Festival international d'Oran du film arabe
Publié dans La Tribune le 30 - 07 - 2016

La cérémonie a été marquée par un vibrant hommage à Mohamed Khan, le réalisateur égyptien, décédé mardi passé à l'âge de 73 ans et considéré comme le père fondateur du cinéma réaliste. Cet hommage a été rendu par ses pairs et compatriotes mais également par le commissaire des manifestations Brahim Sedikki et une minute de silence a été observée à cette occasion
La 9e édition du Festival international d'Oran du film arabe (Fiofa) s'est clôturée, mercredi dernier au théâtre de verdure «Hasni-Chekroun» d'Oran, lors d'une soirée festive ou a été dévoilée les lauréats d'une édition 2016 marquée par un cinéma de résistance et du traitement de fond de sujets sociaux.
Le grand vainqueur de cette 9e édition est le long métrage «Nawara» de la réalisatrice Egyptienne Hala Khalil qui a remporté le doublé en raflant le grand prix le «Wihr d'or» d ans la catégorie long métrage et le prix de la meilleure interprétation féminine pour Manaa Shalaby.
«Nawara» écrit et réalisé par Halla Khalil, relate le quotidien de Nawara, une femme de ménage, qui travaille dans un quartier bourgeois, sur fond du contexte des désillusions de l'après «Printemps 2011» Le regard de l'héroïne porte en lui son lot de déception car la misère et la fracture sociale est toujours présente, mais aussi les rêves et les espoirs de toute un peuple.
La scénariste et réalisatrice égyptienne confie lors de la remise du trophée «je dédie cette prestigieuse récompense à mon maître Mohamed Khan. Je suis très honorée de recevoir ce prix le jour même où mon maître, celui lui qui m'a appris à aimer le cinéma, a été honoré. Il m'a appris qu'aimer le cinéma ne suffit pas. Il faut prouver cet amour à travers l'art de bien faire un film».
La lauréate a également souligné que «la consécration dans un festival de cette taille ne peut que donner un élan à l'industrie cinématographique arabe vers le haut».
De nombreux hommages à Mohamed Khan
La cérémonie a été marquée par un vibrant hommage à Mohamed Khan, le réalisateur égyptien, décédé mardi passé à l'âge de 73 ans et considéré comme le père fondateur du cinéma réaliste. Cet hommage a été rendu par ses pairs et compatriotes mais également par le commissaire des manifestations Brahim Sedikki et une minute de silence a été observée à cette occasion.
Il est à noter que l'Egypte a également décroché le Wihdr d'or, dans la catégorie court métrage pour «Chaud et sec en été» de Hicham El Bandary et le prix de spécial du jury dans la catégorie court métrage avec «Chaud et sec en été» de Chérif Al Bandari et dans la catégorie documentaire le Prix spécial du jury avec «Nous ne serons jamais des enfants» de Mahmoud Sleemane.
Le réalisateur égyptien a tenu à rendre hommage à Mohamed Khan en confiant aux présents qu'il y a de nombreuses années, dans sa ville natale de Manna située dans le sud de l'Egypte Mohamed Khan état venu faire un tournage. C'est qu'il a été émerveillé par l'univers de la préparation d'un film et qui lui donna envie de faire des études de cinéma. Plus tard, Mohamed Khan deviendra son enseignant son mentor et son ami.
Mahmoud Sleemane déclare à ce sujet «je rends hommage à sa persévérance qui n'a jamais failli malgré les difficultés. Je dédie ce trophée à son âme et à son cœur qui a toujours aimé le cinéma et qui nous a appris à faire un cinéma de qualité avec amour».
L'Algérie rafle trois prix dans différentes catégories
L'Algérie est également l'autre gagnante de cette 9e édition avec trois distinctions : le prix du meilleur réalisateur dans la catégorie long métrage attribué à Lotfi Bouchouchi pour «Le puit», le prix spécial du jury dans la catégorie court métrage pour «Kindil el bahr» de Damien Ounouri. Et dans la catégorie documentaire le Wihr d'or, grand prix pour «Fi rassi rond point» de Hassen Ferhani.
Absent pour des raisons professionnelles, l'Algérien Lotfi Bouchouchi, du meilleur réalisateur pour «Le puits», a transmis dans une lettre lue en son nom sur scène par une comédienne du film. «Je ressens comme une obligation de mettre le film à la disposition des Algériens partout où ils se trouvent. Que cela soit par l'intermédiaire de la télévision ou par le biais des projections itinérantes. Dans cette lettre, le réalisateur algérien dont la projection avait conquis le public oranais qui lui avait offert une standing ovation, ajoute que «il faut reconquérir ce public. Tout le monde connaît les problèmes mais personne ne les affronte directement. Il faut une volonté politique pour relancer l'industrie du cinéma en Algérie, avoir des producteurs, des distributeurs, des salles, une remontée de la recette».
Pour sa part, Damien Ounouri confie «le plus grand prix est la présence du public oranais venu assister à la projection. Nous avons reçu des encouragements de ce public. Le réalisateur de «Kindil El bahr» s'est également adressé aux responsables de la culture en Algérie en leur demandant d'accorder plus d'intérêt au cinéma et en travaillant la main dans la main pour l'amour du cinéma. «J'espère que notre ministère va continuer sur cette bonne dynamique. Pour faire des films à la hauteur de notre imaginaire, nous avons besoin du soutien de notre Etat. Il faut tout faire pour que jaillisse le cinéma algérien».
Un des moments forts du festival est le message du lauréat irakien Raâd Mechatet, qui a remporté le prix spécial du jury dans la catégorie long métrage pour son œuvre poignante «Le silence du berger» Irak.
Le réalisateur irakien a adressé un message fort aux professionnels du cinéma ainsi qu'aux médias présents pour souligner la responsabilité de ses pairs de produire un cinéma de qualité comme un acte de résistance.
Il a déclaré de sa voix rauque et puissante «je dédie ce trophée à tous les cinéastes qui luttent au quotidien, je pense notamment à Mohamed Males. La Syrie et l'Irak, nos deux nations sont confrontées à une tragique réalité où notre peuple est égorgé et notre terre mise à feu et à sang quotidiennement».
Le réalisateur irakien poursuit son plaidoyer en soulignant : «Pour ceux qui se demandent, que peut faire le cinéma face à une réalité aussi atroce et qui pense que le cinéma est incapable d'affronter et de défier la mort, je voudrais leur répondre : la vérité est que le cinéma est une partie indissociable de la prise de conscience, de la connaissance et de la culture».
Il ajoute avec une grande conviction que «le cinéma est une force et une énergie extraordinaire très puissante pour affronter les monstres qui appartiennent à des temps anciens où l'humain était un animal sans conscience».
Après ses mots d'une grande dureté Raad Mechatet, la voix nouer par lémotion affirme «nous sommes les enfants de la connaissance. Je suis le fils de l'Irak, vous êtes les enfants de l'Algérie fière et résistante. Nos pays, nos peuples arabes vaincront cette mort et les criminels grâce à la connaissance».
Il conclura son message en estimant que «le silence du berger incarne notre résistance en tant que cinéastes et en tant qu'artistes. Notre région est à feu et à sang, mais l'espoir demeure que la paix et le calme reviendront. Nous avons foi en cela, le calme reviendra grâce à notre résistance pour semer la vie et l'espoir, grâce à nos cœurs, grâce à nos œuvres et grâce à notre public et nos peuple».
Pour rappel, le jury des longs métrages dans cette édition est présidé par le Syrien Mohamed Males et composé de l'actrice et réalisatrice Fatima Belhadj d'Algérie, de l'acteur égyptien Asser Yassin et l'actrice palestinienne Ruba Bilal et Jean Baptiste.
Le jury des courts métrages est présidé par le réalisateur algérien Rachid Benallal et composé de l'actrice marocaine Maissa Meghrebi et la comédienne franco-libanaise Laetitia Eido.
Les documentaires ont été évalués par un jury présidé par le réalisateur Mourad Ben Cheikh et composé de l'actrice et productrice libanaise Carole Abboud, le réalisateur algérien Djamel Hazourli et le Français Michel Serceau.
La neuvième édition du Fiofa s'est déroulée du 22 au 27 juillet passé, avec 34 films en compétitions dans les différentes catégories longs et courts métrages et documentaires.
S. B.
Palmarès du 9e Festival international du film arabe d'Oran
Longs métrages :
Wihr d'or, grand prix : «Nawara» de Halla Khalil (Egypte)
Prix spécial du jury : «A mile in my shoes» de Said Khallaf (Maroc)
Prix du meilleur scénario : Joud Said pour «En attendant l'automne» (Syrie)
Prix du meilleur réalisateur : Lotfi Bouchouchi pour «Le puits» (Algérie)
Prix de la meilleure actrice : Manaa Shalaby pour son rôle dans Nawara» (Egypte)
Prix du meilleur acteur : Alan Saada pour son rôle dans «Kteer Kbir» (Liban)
Mention spéciale du jury : «Le silence du berger» de Raad Mechatet
Courts métrages :
Wihdr d'or, grand prix : «Chaud et sec en été» de Hicham El Bandary (Egypte)
Prix spécial du jury : «Kindil el bahr» de Damien Ounouri (Algérie)
Mention spéciale du jury pour «Ghasra» de Jamil Najjar (Tunisie)
Documentaires :
Wihr d'or, grand prix : «Fi rassi rond point» de Hassen Ferhani (Algérie)
Prix spécial du jury : «Nous ne serons jamais des enfants» de Mahmoud Sleemane (Egypte)


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