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La Banque d'Algérie répond à la Banque mondiale
Récusant les chiffres avancés par l'institution de Bretton Woods
Publié dans La Tribune le 16 - 08 - 2016

La Banque d'Algérie (BA) a réagi et critiqué dimanche dernier le récent rapport de la Banque mondiale sur la région Mena dans lequel l'institution a estimé un niveau de réserve de change de 60 milliards de dollars à fin 2018. Réfutant les prévisions de l'institution multilatérale, la BA a assuré que le niveau des réserves de change à fin 2018 sera «nettement supérieur» à celui des 60 milliards de dollars avancé par la Banque mondiale (BM). La banque centrale algérienne estime, dans ce sens, que les réserves seront à un niveau élevé «en raison des effets de la consolidation budgétaire et de l'impact de celle-ci sur les comptes extérieurs et corrélativement des réserves de change», selon un communiqué de la banque relayé par l'APS. «Le rapport de la Banque mondiale (BM) sur la région Mena situant le montant des réserves de change de l'Algérie, à l'horizon 2018, à 60 milliards de dollars paraît quelque peu alarmiste et ne reposant pas sur des hypothèses probantes», souligne la BA remettant ainsi en cause les prévisions de cette institution. La banque précise même que ce montant projeté à fin 2018 «est donné sans aucune autre précision sur les principales hypothèses sur lesquelles se fondent les économistes pour établir ce type de projection». En d'autres termes, la projection de la BM, situant les réserves de change en 2018 à 60 milliards de dollars «fait l'impasse (omet) sur les évolutions prévisibles des différents indicateurs déterminant l'évolution des réserves de change de l'Algérie». La BA affirme, dans ce sens, que la seule donnée est le prix du pétrole qui devrait osciller entre 41 et 60 dollars entre 2016 et 2018. Une prévision confortée d'ailleurs par celles du Fonds monétaire international (FMI), lequel situe les prix moyens du pétrole à 36,6 dollars le baril en 2016, 42,8 dollars en 2017 et 46 dollars en 2018. S'agissant toujours du contenu du rapport, la Banque centrale relève même que les projections de la BM «semblent tabler sur une totale inertie et absence de réactivité des pouvoirs publics». «Or, ajoute la BA, un des axes importants de la problématique du nouveau modèle de croissance fondé sur l'investissement marchand (et non plus la dépense publique), annoncée par les pouvoirs publics, est la consolidation budgétaire sur la période 2017 à 2020».
Sur un autre plan, la BA a observé que les projections de la BM sont totalement différentes de celles d'autres institutions multilatérales et particulièrement le FMI. Ce dernier a prévu, en juillet dernier, un niveau de réserves, en 2018, nettement plus élevé que celui de la BM. Pour l'année en cours, et sur la base des données disponibles, le niveau des réserves de change est estimé à près de 122 milliards de dollars à fin 2016. La BA assure ainsi que situer les réserves à 60 milliards de dollars en 2018 signifie «qu'elles vont baisser de 62 milliards de dollars en deux ans, soit 31 milliards de dollars de déficit annuel moyen du solde global de la balance des paiements. Ce qui paraît totalement improbable». Pour la BA, durant l'année 2016 où le prix du pétrole a été le plus faible, le déficit estimé de la balance des paiements sera inférieur à celui de 2015 (27,5 mds USD). Pour les deux prochaines années, toutes les prévisions, y compris celle de la BM, s'accordent à dire que les prix de pétrole vont être supérieurs alors que la croissance des exportations en quantité a repris en 2016 et devrait se poursuivre en 2017 et 2018. «Il devient dès lors parfaitement intelligible que les niveaux de 31 mds USD de déficits annuels ne pourront être atteints et, par conséquent, que le niveau des réserves à fin 2018 sera nettement supérieur à celui annoncé par la BM», souligne la Banque d'Algérie.
Abordant dans le même cadre l'évolution des fondamentaux de l'économie nationale, la BA a expliqué, en fait, qu'au sujet des exportations en volume des hydrocarbures, au premier semestre 2016, et pour la première fois depuis 2006, les quantités d'hydrocarbures exportées sont croissantes conformément aux prévisions du Groupe Sonatrach. Quant aux exportations en valeur, la Banque centrale s'attend à une baisse continue en raison de la baisse importante du prix du pétrole par rapport à 2015. Cependant sur la base des prévisions d'une augmentation du volume d'hydrocarbures entre 2016 et 2018 et, couplées à une croissance des prix telle que prévue par le département de la recherche du FMI, «cela se traduira par une croissance des exportations d'hydrocarbures en valeur sur cette même période». Parallèlement, la banque a relevé la tendance baissière des importations depuis début 2015, chutant de 11,8% (de 59,7 à 52,7 Mds USD), soit sept (07) milliards de dollars USD en moins, en 2015 par rapport à 2014. La baisse s'est poursuivie au premier semestre 2016 avec une diminution de 11,2% par rapport à la même période. Les importations de biens ont baissé de 27,6 à 25,1 milliards de dollars entre le premier et le second semestre de 2015 et de 25,1 à 24,5 milliards de dollars entre le second semestre de 2015 et le premier semestre de 2016. Par conséquent, analyse la BA, ces évolutions inverses des exportations et des importations «vont réduire substantiellement les déficits de la balance commerciale et, par conséquent, les déficits des balances courante et globale». Revenant sur les actions menées par le gouvernement en vue d'une consolidation budgétaire sur la période 2017 à 2020, la banque a fourni quelques détails sur cette démarche qui consiste à faire en sorte que l'Etat «ne dépense pas beaucoup plus qu'il n'a de recettes et devrait donc déboucher vers des déficits parfaitement soutenables, sinon vers un équilibre budgétaire». La banque tient à préciser, toutefois, qu'elle «ne signifie pas qu'il y aura des coupes drastiques dans les dépenses publiques». Pour elle, il s'agira d'une consolidation visant «autant à mieux recouvrer les recettes qu'à rationaliser les dépenses», affirmant que l'économie algérienne «recèle d'énormes gisements inexploités en matière de recettes fiscales». La rationalisation de la dépense signifie qu'avec des dépenses moins élevés (en pourcentage du PIB), notamment d'investissement public, il est possible de mieux soutenir et stimuler la croissance économique.
S. B./APS


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