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Un savoir-faire qui s'éteint en l'absence d'une industrie culturelle
Magiciens des coulisses du spectacle et métiers pluridisciplinaires de l'art
Publié dans La Tribune le 25 - 08 - 2016

Dans des disciplines comme le théâtre, le cinéma, la musique, la chorégraphie et toutes sortes de spectacles, on fait appel à des dizaines d'autres métiers dont le concours est déterminant dans le succès de l'entreprise. Le mérite dans la réalisation d'un bon film revient, au final, à une très grande équipe composée de dizaines de professionnels. Le costumier, le décorateur, l'éclairagiste, le musicien, le responsable de la logistique, le directeur de la photographie, l'ingénieur du son et le monteur (pour ne citer que ceux-là), bien au-delà de la prestation des acteurs, ont une contribution essentielle dans la réussite du résultat final, avant l'intervention, toute aussi vitale, des équipes chargées de la promotion et de la commercialisation du produit
L'art, dans son essence même, est pluridisciplinaire. Un plasticien, par exemple, ne peut pas se contenter de sa propre formation académique dans les travaux qu'il aura ultérieurement à effectuer durant sa carrière. Il sera certainement amené à collaborer avec des artisans, des techniciens et des scientifiques pour s'imprégner suffisamment des diverses facettes de son œuvre et s'assurer de sa bonne exécution. Un écrivain est pareillement appelé à avoir des talents d'enquêteur, à consulter des archives, à fouiner dans la mémoire collective et à solliciter l'assistance d'un tas d'acteurs et de personnages qui n'apparaissent pas nécessairement dans son travail. Dans d'autres disciplines comme le théâtre, le cinéma, la musique, la chorégraphie et toutes sortes de spectacles, on fait appel à des dizaines d'autres métiers dont le concours est déterminant dans le succès de l'entreprise. Le mérite dans la réalisation d'un bon film revient, au final, à une très grande équipe composée de dizaines de professionnels. Le costumier, le décorateur, l'éclairagiste, le musicien, le responsable de la logistique, le directeur de la photographie, l'ingénieur du son et le monteur (pour ne citer ceux-là), bien au-delà de la prestation des acteurs, ont une contribution essentielle dans la réussite du résultat final, avant l'intervention, toute aussi vitale, des équipes chargées de la promotion et de la commercialisation du produit. Les cinéastes algériens se plaignent aujourd'hui de la rareté de ce type de compétences pour la bonne conduite de leurs projets. Dans tout le pays, les bons spécialistes de la photo et du montage se comptent sur les doigts d'une seule main. Très sollicités, ils sont souvent indisponibles d'où le recours aux services très coûteux de coopérants étrangers. Cela a évidemment un impact négatif sur la relance et l'essor du secteur cinématographique. Dans le théâtre, le dramaturge et le metteur en scène disposent dans les coulisses de toute une armée de techniciens et d'ouvriers dont l'action parfaitement synchronisée émerveille toujours le public et même les comédiens sur scène. Les «magiciens» qui font défiler discrètement les décors, régulent les lumières et les couleurs, et alternent, dans une harmonie très précise, les musiques, les chants et les chorégraphies participent d'une manière directe au succès public de la pièce. Nos théâtres régionaux peinent à s'offrir des régies techniques de cette qualité. Quand un vieil éclairagiste ou un chargé de la sonorisation part en retraite, on a du mal à le remplacer tant son travail exige beaucoup d'expérience et de doigté. Les jeunes sont peu tentés par ces métiers tant la période d'apprentissage est relativement longue, le revenu offert en contrepartie très mince et les chances d'insertion professionnelles quasiment nulles. On pourrait dire autant des costumiers, des maquilleurs, des cascadeurs et des designers qui ne courent pas les rues, non plus, et dont la contribution active est également très recherchée dans le domaine de l'art. Il ne suffit pas seulement d'ouvrir des écoles et des instituts pour former de telles ressources humaines. Il faut aussi des projets et de grands chantiers culturels pour permettre aux élèves et aux apprentis de se frotter à la réalité, d'inventer et d'apprendre vraiment le métier et, surtout, de travailler et de gagner dignement leur vie. Dans la situation présente, ce créneau ne risque pas d'intéresser beaucoup de monde, en l'absence d'une industrie culturelle et d'un marché de l'art digne de ce nom. En attendant, on continuera à dépenser plus de la moitié de nos budgets culturels dans des prestations de service effectuées à l'étranger, et au prix fort.
K. A.


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