Chacun fait le Buzz qu'il peut et l'enseignante qui a défrayé la chronique sur les réseaux sociaux et dans la presse en s'inventant la plus belle langue du paradis, naturellement l'arabe, a été repérée au-delà de nos frontières. Hoda Saliby, journaliste à Courrier international revient sur cette polémique et son contexte. Voici ce qu'elle écrit : Chacun fait le Buzz qu'il peut et l'enseignante qui a défrayé la chronique sur les réseaux sociaux et dans la presse en s'inventant la plus belle langue du paradis, naturellement l'arabe, a été repérée au-delà de nos frontières. Hoda Saliby, journaliste à Courrier international revient sur cette polémique et son contexte. Voici ce qu'elle écrit : En plein débat tendu sur la place des langues à l'école, l'arabe, le français, le tamazight berbère et la daridja – la langue dialectale – une institutrice diffuse sur les réseaux sociaux une vidéo où elle fait l'éloge de la langue arabe. «Quelle est la langue du paradis ? L'arabe. Quelle est la meilleure langue du monde ? L'arabe. Ma langue sera la langue arabe et je ne m'exprimerai qu'en cette langue ! La langue arabe est la langue la plus riche de toutes les langues.» Au lendemain de la rentrée scolaire qui a eu lieu le 4 septembre, l'institutrice Sabah Boudris s'est filmée en mode selfie voilée d'un hidjab noir, avec ses élèves dans sa classe de primaire de Barika, à une centaine de kilomètres au sud-ouest de la ville de Batna, située à l'est du pays dans les Aurès. Cette vidéo «a suscité de nombreuses réactions et beaucoup de commentateurs ont dénoncé un l'endoctrinement dangereux de nos écoliers de la part d'une enseignante qui confond l'idéologie avec la pédagogie», relève Algérie-Focus. «La polémique a enflé sur internet et le ministère de l'Education a fini par réagir (le 6 septembre) en promettant une enquête sur cette enseignante qui a défrayé la chronique», poursuit le site, avant de préciser : »Sabah Boudris n'est pas restée silencieuse face aux critiques de ses détracteurs. Dans une déclaration à Ennahar TV, elle explique que ses intentions sont nobles et se défend contre toute accusation d'endoctrinement.» Le commentateur ajoute, cinglant : «Je suis un fervent défenseur du patrimoine arabe et de son apport à l'identité nationale. Cependant, contrairement à vous, je garde ma lucidité : il n'y a aucune langue privilégiée au paradis», ou encore »je vous suggère, d'ailleurs, de laisser le ‘paradis' aux imams et autres théologiens».