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La France a toujours la colonisation en mauvaise mémoire
Publié dans La Tribune le 20 - 10 - 2016

«Un Président ne devrait pas dire ça». Ce titre du livre des deux journalistes du Monde Gérard Davet et Fabrice Lhomme sied parfaitement aux propos de François Hollande sur la Guerre d'Algérie. Précisément, le fait de tenir les combattants de la liberté algériens pour des terroristes. Réagissant récemment à ces mêmes propos, notre placide ministre des Moudjahidine a eu bien raison de rappeler que «certains politiques français ont encore la nostalgie de l'Algérie française» et que «la France est encore complexée par la guerre de Libération». Tayeb Zitouni a rappelé aussi qu'un moudjahid avait un jour dit qu'«entre nous et la France, il y a des montagnes de crânes et des rivières de sang qu'on ne peut oublier du jour au lendemain». Preuve par la pensée du chef de l'Etat français et du rappel de la vérité historique par ce même moudjahid que le passé ne passe toujours pas entre l'Algérie et la France, 54 ans après l'Indépendance. Certes, le président François Hollande a déjà fait un geste assez symbolique en allant se recueillir sur Seine, à la mémoire des Algériens massacrés le 17 octobre 1961 à Paris. Mais le fait est qu'il n'a pas reconnu formellement et officiellement ce massacre et qu'il n'a pas présenté les excuses de l'Etat français. On le voit encore, la mémoire coloniale est toujours en France une identité traumatique, c'est le moins que l'on puisse dire. C'est aussi un terrain très glissant pour les politiques qui ont toujours pour horizon immédiat la prochaine échéance électorale. On évite donc de qualifier les crimes, de les condamner avec clarté et précision, de désigner les coupables et les responsables. Comme si on redoutait à chaque fois d'ouvrir la boîte de pandore coloniale ou la fameuse «boîte à chagrin» que le général de Gaulle s'est pour sa part empressé de fermer avec ses textes d'amnistie. Et c'est comme si on redoutait, de manière générale, d'inscrire la déploration et le confiteor dans la conscience du pays. La mémoire reste lourde et se décline en mémoires coloniales conflictuelles. Ou bien c'est la bonne conscience coloniale qui reste toujours active. Et si le temps a favorisé plus ou moins l'apaisement, la bonne conscience coloniale, voire même colonialiste n'a pas pour autant été effacée, puisque pratiquement trois personnes interrogées sur cinq estimaient en 1990 que la colonisation avait été une bonne chose pour l'Algérie et qu'en 2005 on a retrouvé, au pire du débat sur l'article 4 de la loi scélérate du 23 février, la même proportion d'opinions pour estimer que les aspects positifs de la colonisation méritaient d'être enseignés ! Et on a même entendu le même refrain, à droite particulièrement, pour dire que les Français ont aussi apporté en Algérie quelque chose qui ressemblait un peu à la civilisation. Pourtant, il n'y a jamais eu en France de mémoire nationale de la guerre d'Algérie. Ce conflit fut longtemps un non-dit et un non-lieu. Jusqu'à ce que l'Etat français consente, en 1999, à le nommer bien tardivement une guerre. Pour la France, la guerre d'Algérie aura été le second grand traumatisme national du siècle, deuxième grande blessure narcissique après la capitulation et l'effondrement de la République en 1940. Comme ce fut longtemps le cas au sujet de la trahison historique du régime de Vichy, la vérité de l'Histoire fait toujours mal en France. Notamment dans la classe politique et dans certains milieux intellectuels, à droite comme à gauche, mais surtout au sein de la droite et de l'extrême-droite.
N. K.

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