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Paris la blanche, le drame de l'exil dans la ville des lumières
Le film de la franco-algérienne Lidia Terki dans les salles
Publié dans La Tribune le 29 - 03 - 2017

Le premier long-métrage (1h26), Paris la blanche, de la cinéaste franco-algérienne Lidia Terki sortira aujourd'hui dans les salles en France. Le film de fiction est inspiré à la réalisatrice des générations entières d'émigrés algériens partis en France pour y gagner leurs vies. Il retrace le cheminement cahoteux de Rekia (Tassadit Mandi), femme partie de sa Kabylie natale à la recherche de son mari, Nour (Zahir Bouzerar), parti travailler en France. Rekia quittera famille et village pour aller ramener cet homme qui n'a pas donné signe de vie depuis plus quarante ans. Elle s'embarquera sur un bateau à partir d'Alger pour débarquer à Marseille et prendra ensuite le TGV pour Paris. De son pas traînant, elle sillonnera les banlieues et fera des rencontres qui l'aideront à retrouver où vit son mari. La quête éperdue de cette femme plus que jamais décidée à retrouver la trace de son époux la mènera de surprises en surprises, de foyer en foyer, jusqu'à une femme charitable et généreuse qui lui trouvera enfin une adresse. Son mari vit dans un foyer pour anciens immigrés à Alfortville, dans la banlieue parisienne. Les retrouvailles sont émouvantes et bouleversantes. L'œil de la réalisatrice touche l'intime avec une finesse toute artistique qui rend les moments forts de ses retrouvailles et l'intensité des sentiments que Nour et sa femme éprouvent. Mari et femme se retrouvent dans le Paris tant chanté par les poète et artistes pour ses splendeurs, mais qui est aussi cette grande ville où la détresse, la solitude, les peines, les désillusions et les déceptions ont leurs quartiers. Rekia tentera à maintes reprises et déploie des trésors d'ingéniosité pour convaincre son mari de revenir avec elle au pays, l'Algérie. Nour est déchiré entre la volonté de s'accomplir dans son exil et le poids de la culpabilité, des remords et des regrets d'un père à jamais perdu pour ses enfants qui l'avaient tant attendu, un sentiment qui l'accable et dont il n'arrive pas à se défaire. Il ne sait s'il doit accompagner sa femme ou lui tourner le dos.
Le film de Lidia Terki est une réflexion sur la culpabilité, le courage, le poids des remords, le destin des hommes ayant vécu loin des leurs. C'est une quête de soi, un questionnement sur la condition humaine, sur les rapports à la vie prise sous différents angles. La cinéaste donne à voir une des facettes douloureuses du thème de l'immigration et son corollaire forcément dramatique. C'est avec beaucoup de peine que Rekia rebrousse chemin et rentre chez elle sans Nour, son mari. La mort dans l'âme, elle décide de rentrer toute seule, après tant d'épreuves et tant d'amour perdu. Nour a décidé de rester, après avoir raccompagné sa femme jusque sur les quais du train partant. La fin du film est émouvante, déchirante. L'amour en ressort vaincu. Le film de Lidia Terki, réalisé avec maestria et limpidité toute artistiques, qui a déjà moissonné une bonne gerbe de prix et de sélections dans différents festivals internationaux, promet d'être bien reçu par les cinéphiles.
H. H.


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