«L'espoir» du FFS, les attaques du PT contre le FLN et le RND, «le rêve algérien» du MSP et enfin la législation «à bases islamiques» de Djaballah étaient, entre autres, les slogans marquants la veille du dernier round de la bataille électorale pour le scrutin législatif du 4 mai. «Nous voulons, par notre participation à ce rendez-vous électoral important, semer l'espoir et combattre la culture du désespoir», a souligné le premier secrétaire du FFS, lors d'un meeting animé à Oran, où il a plaidé pour le principe de l'Etat social «ligne rouge à ne pas dépasser» en critiquant les «choix adoptées par le gouvernement» dans la gestion de la situation économique du pays. Ajoutant que le FFS «est déterminé à poursuivre le combat pour que le peuple retrouve sa confiance en ses élites politiques», soulignant que son parti «poursuivra la défense des libertés et prônera une démocratie efficace dans la société». Dans ce contexte, M. Bouchafa a estimé que la réalisation de cet objectif «est possible, au vu des acquis enregistrés depuis l'indépendance à travers les combats menés et ayant abouti au passage d'un système unique au pluralisme politique, syndical et médiatique». Sur le plan idéologique, le leader du vieux parti d'opposition a fait remarquer que le FFS «s'oppose aux politiques adoptées par le pouvoir, mais ne s'oppose pas à l'Etat algérien», ajoutant que le parti «veille à défendre l'unité du pays, ainsi que les composantes de l'identité nationale et l'histoire du pays». Plus que jamais acharnée contre les partis dits de la majorité, la patronne du PT poursuit ses diatribes contre ceux qu'elle accuse de «gangrener la vie politique». «Le Parti des travailleurs militera et participera aux prochaines élections législatives pour mettre un terme à la médiocrité et la corruption qui gangrènent le travail politique en Algérie, (...), et il propose de véritables solutions sociales et économiques pour sortir le pays de la crise dont le peuple paie les conséquences», a indiqué Mme Hanoune, lors d'un meeting à Bouira, avant d'ajouter que «la crise actuelle que connaît l'Algérie est née de la défaillance des politiques économiques et sociales mises en place, dont la responsabilité n'incombe qu'à l'actuelle majorité parlementaire des partis au pouvoir». Lesquels, a-t-elle jugé, «ont failli à leur mission». « Il est temps pour qu'ils (FLN et RND) partent et laissent la place aux compétences pour prendre les rênes du pays», lâche-t-elle, avant d'appeler à la «mobilisation populaire pour opérer un changement démocratique et lancer un nouveau processus politique susceptible de mettre fin aux violations répétées des lois constitutionnelles et mettre en place un système économique fiable basé sur la lutte contre la corruption, l'impôt sur la richesse et sur la valorisation des richesses, ainsi que sur une véritable justice sociale». Ne semblant pas satisfait d'une alliance islamiste, le leader du MSP, Abderrazak Mokri, a estimé, samedi soir, à Touggourt (Ouargla), que le temps était venu de constituer une alliance pour l'Algérie. Il a affirmé que le temps était venu pour tous les citoyens qui croient en ce pays de «constituer une alliance pour une Algérie où régneraient la quiétude, l'amitié et l'entraide et où seraient bannies la haine et la discorde». Pour lui l'Algérie dispose de compétences lui permettant d'«ériger des pôles de développement où le chômage, la crise de logement et les problèmes d'éducation et de couverture sanitaire seraient inexistants et qui s'appuieraient, outre le développement du riche segment touristique, sur l'agriculture pour assurer l'autosuffisance et ne plus recourir à l'importation de produits alimentaires». L'alliance MSP-FC qui jouit, selon M. Mokri, d'une « large base populaire», sortira «victorieuse» lors des prochaines législatives, car, a-t-il estimé, disposant du potentiel nécessaire pour «gérer avec succès les affaires de l'Etat». Participant aux élections «avec sincérité et une réelle détermination», cette alliance compte en son sein des «compétences» en mesure d'appliquer son programme intitulé «Le rêve algérien», poursuit Abderrazak Mokri, qui se dit «convaincu» des chances de sa formation de gagner aux prochaines élections «pour peu qu'elles soient à l'abri de la fraude». Depuis El Tarf, le représentant de l'union Nahda-Adala-Bina, Abdellah Djaballah, a considéré que le programme de l'alliance «puise ses références de la déclaration du 1er Novembre 1954». Appelant, lors d'un meeting, les citoyens à se rendre aux urnes le jour J, le leader islamiste a soutenu que son parti s'engage, en cas de victoire, à mettre en place «une législation fondée sur les bases islamiques permettant, entre autres, de réformer le secteur agricole et le système éducatif». Djaballah plaidera ensuite, pour l'édification d'un Etat démocratique et social devant être instauré par le biais «du changement et des réformes, à la mesure des attentes et ambitions du peuple». A. B.