A l'instar des chantiers lancés (ou relancés) à l'interne, depuis sa nomination au poste de Premier ministre, Abdelmadjid Tebboune use d'un même langage ferme et fait montre du même engagement à changer les choses en profondeur pour ce qui est de l'international. A l'instar des chantiers lancés (ou relancés) à l'interne, depuis sa nomination au poste de Premier ministre, Abdelmadjid Tebboune use d'un même langage ferme et fait montre du même engagement à changer les choses en profondeur pour ce qui est de l'international. Hier, dans la capitale éthiopienne, Addis Abeba, où il y a été pour les travaux du 29e sommet de l'Union africaine, en sa qualité de représentant officiel du chef de l'Etat, Abdelaziz Bouteflika, le Premier ministre algérien a axé son intervention sur la mise en œuvre de la réforme de l'organisation panafricaine. Un projet de plusieurs années, mais dont le principe n'a été officiellement adopté que l'année dernière, et dont l'application effective et progressive se fera partir de cette année. Il semble toutefois que la chose est loin d'être facile. Tebboune, dans son intervention, a évoqué les difficultés d'application sur le terrain de cette réforme pour une raison évidente. Il s'agit d'un chantier complexe, selon ses propres dires. Dans son compte-rendu des travaux de la première journée de ce sommet, l'agence de presse algérienne a repris les déclarations du Premier ministre qui, sans nul doute, n'ont pas laissé indifférents les autres participants. Le représentant de l'Algérie a reconnu «qu'au-delà de la bonne volonté de départ, la mise en œuvre de ce vaste chantier de réformes s'est avérée être un exercice complexe, jalonné d'obstacles objectifs qui requièrent une prise en charge progressive et consensuelle». Dès lors, des correctifs et des ajustements s'imposent : «Il nous appartient, à présent, de nous donner le temps nécessaire d'étudier tous les aspects liés à la mise en œuvre des mesures de réforme institutionnelle de l'UA, en apportant les ajustements et les correctifs nécessaires, dans le cadre d'une démarche globale associant le plus grand nombre possible d'Etats membres.» il insistera sur l'implication de tous les Etats membres dans ce processus de réforme : «Ce processus de réforme doit évoluer dans des conditions appropriées de mobilisation et d'engagement accru des Etats membres.» Cela ne pourrait toutefois se faire «qu'à travers une démarche réaliste conciliant les impératifs et les objectifs de réformes avec les capacités contributives réelles et les spécificités des Etats membres de l'Union africaine». Un sujet qui en appelle un autre à savoir l'autonomie financière de l'Union africaine qui demeure dépendante des aides et subventions des pays occidentaux. Les pays membres sont donc appelés à se pencher sérieusement sur cette problématique d'autonomie financière pour arriver à des solutions et annoncer des décisions définitives dans les plus brefs délais. Cela dans «l'objectif noble de conférer un rôle central à notre organisation». Aussi, comme pour mettre en garde contre toute autre proposition de réforme qui viserait un changement qui toucherait aux fondements et aux fondamentaux de l'organisation panafricaine et dire son attachement à la proposition de réforme de janvier 2016, Tebboune notera que «la réforme de l'UA ne saurait signifier une transformation de nature à remettre en cause les principes phares de la construction panafricaine ni les équilibres fondamentaux sur lesquels la construction africaine repose. La décision que nous avons adoptée en janvier dernier, ici même à Addis Abeba, a permis de définir le cadre stratégique de la réforme institutionnelle de l'Union africaine et d'aller de l'avant dans sa concrétisation». Reprenant ses propos sur l'autonomie financière de l'Union, le représentant de l'Algérie dira que «l'Algérie soutient et fait sien l'appel lancé par le président rwandais, Paul Kagamé, qui a soumis un rapport sur la réforme institutionnelle à la conférence, aux Etats membres de l'UA à honorer pleinement leurs engagements financiers statutaires». Sur un autre plan, «l'Algérie voudrait également apporter son plein soutien aux propositions faites s'agissant du maintien du statut politique des chefs d'Etat et de gouvernement du Nepad, comme catalyseur et cadre de leadership dans l'orientation de nos activités et programmes de partenariats». K. M. L'Algérie primée pour ses efforts de promotion des droits de la femme L'Algérie a été, pour la deuxième année consécutive, primée par les chefs d'Etat et de gouvernement de l'UA, réunis lors de leur 29e sommet à Addis Abeba, pour ses efforts en matière de promotion des droits de la femme, de son autonomisation et de son bien-être. Le Premier ministre, Abdelmadjid Tebboune, a exprimé ses «sincères remerciements à l'Union africaine pour le prix relatif aux performances sur les questions du Genre». Tebboune a indiqué que ce prix constitue pour l'Algérie «une reconnaissance des performances qu'elle continue de réaliser, sous la direction éclairée et déterminée du président de la République, Abdelaziz Bouteflika, en matière de promotion du bien-être de la femme et de son rôle dans les secteurs, politique, économique ou sociaux. Cet engagement de l'Algérie procède de la conviction de ses dirigeants que la promotion et le développement des droits des femmes et de la réalisation de leur bien-être appellent une mobilisation accrue de nous tous pour faire de cet objectif une préoccupation première et un objectif de tous les instants à travers notamment, une sensibilisation de l'opinion nationale et un effort constant dans le domaine de l'éducation de la catégorie juvénile qui constitue comme vous le savez la majorité de la population».