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Le savoir dévalorisé
Publié dans La Tribune le 29 - 07 - 2017

«Tu veux être maire, je veux être maire, qui va conduire les troupeaux ?», dit la sagesse populaire. «Il n'y a pas de sot métier», confirme le proverbe. Il est, certes, légitime que les parents veuillent voir leurs enfants devenir médecins ou ingénieurs. Il est normal que les parents veuillent se réaliser à travers leurs enfants, «qui seront pharmaciens, parce que papa ne l'était pas», chantait fort à propos Brel. Mais c'est complètement absurde, illogique, anti-pédagogique, que de hauts fonctionnaires et des pédagogues puissent penser et défendre la même chose, avoir la même attitude sélective vis-à-vis du savoir. Combien de fois n'a-t-on entendu un responsable, dont un Premier ministre, faire les louanges des mathématiques et des sciences, en dévalorisant la littérature et les sciences humaines ? Laissez tomber «chiîr» (poésie) - terme utilisé comme un fourre-tout où sont mises toutes les disciplines dépréciées- et intéressez-vous aux sciences et aux maths, s'accordent à dire ces mauvais conseilleurs. Et cette inadmissible classification est tant et si bien instillée qu'elle est mise en application jusque dans le système éducatif et admise, voire revendiquée, par tout le monde. On trouve normal que les branches mathématiques, sciences, littérature et gestion soient classées dans un ordre décroissant. Idem pour l'université et le marché du travail. Or, dans tous les pays où le savoir a sa place et sa valeur, toutes les branches sont alignées sur le même pied d'égalité. Il y a des élèves qui sont bons en maths, biologie, physique ou chimie tandis que d'autres le sont en philosophie, littérature ou sciences humaines, et d'autres encore en mécanique, gestion ou métallurgie. L'excellence est dans la branche non entre les branches. Un pays a autant besoin de concepteurs cartésiens, mathématiciens, architectes, physiciens, médecins que de penseurs humanistes, juristes, sociologues, philosophes, et de techniciens, ouvriers spécialisés… Si les premiers calculent, élaborent, conçoivent, les seconds ouvrent des voies de réflexion, organisent, décryptent alors que les troisièmes construisent, fabriquent, réalisent. Qui est de trop parmi eux ? Qui est le meilleur d'entre eux ? Aucun. Ils sont tous importants, les uns pour les autres, et pour le pays. C'est cette somme de détenteurs de savoir qui forme l'élite nécessaire pour le développement, économique et social, car l'un ne va pas sans l'autre. Et en les classifiant, nous ne faisons que creuser le chemin dans le sens opposé du développement. Au lieu de persister dans cette voie, les responsables, en tête le ministère de l'Education, devraient, au contraire, travailler à changer l'image - à la confection de laquelle ils ont participé- des filières d'enseignement et de formation. Le Bac spécialisé peut être le premier pas, dont on ne cesse de reporter l'adoption !
H. G.

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